La révision de la loi sur l'eau a été refusée par 54,6 % des votants. La participation a atteint 40,7 %.
La révision de la loi sur l'eau, approuvée par 84 voix contre 77 par le Parlement zurichois, prévoyait une privatisation partielle de la distribution de l'eau potable. Le PLR, l'UDC, le PDC et le gouvernement soutenaient le projet.
Une tradition millénaire d'après la gauche
Pour la gauche, cette révision aurait mis fin à une tradition millénaire qui stipule que l'eau est un bien appartenant à tous et elle a lancé avec succès un référendum. Pour les Verts, l'eau est un bien public et cela aurait dû figurer dans la loi.
La loi refusée en votation dimanche prévoyait la possibilité pour des privés de prendre des participations dans les sociétés de distribution d'eau potable des communes. Elle stipulait que les privés ne pourraient toutefois pas posséder plus de la moitié du capital et qu'ils ne disposeraient pas de plus d'un tiers des droits de vote.
Les partis bourgeois estimaient que ces conditions donnaient la garantie que ce seraient toujours les communes qui dicteraient les choses. Ils étaient aussi d'avis que des groupes comme Nestlé ou Coca-Cola n'investiraient pas dans ce secteur, car les sociétés communales n'ont pas le droit de faire des bénéfices avec la distribution d'eau potable.
Plusieurs cantons ont déjà refusé la privatisation
Des cantons ont déjà écarté toute idée de privatisation de l'eau potable. C'est notamment le cas de Fribourg et du Jura. En 2011, le parlement fribourgeois a adopté une nouvelle loi sur l'eau qui stipule que sa maîtrise et sa distribution restent en mains publiques. Le Jura dispose depuis 2016 d'une loi qui spécifie que l'eau est un bien commun et que son approvisionnement est en mains publiques.
En 2001, deux promoteurs privés ont projeté d'exploiter l'eau issue du captage de Treytel, sur la commune de Bevaix (NE), en y associant une filiale de Nestlé. Face aux oppositions, ils ont finalement renoncé.
ats/ther
Maintien des cours canins obligatoires
les citoyens zurichois ont aussi décidé de maintenir l'obligation des cours pour les propriétaires de chiens par 69,6 % des votants. La majorité bourgeoise du parlement était favorable à l'abrogation. La gauche souhaitait le maintien des cours canins.
Le canton de Zurich dispose d'une des lois sur les chiens les plus sévères de Suisse avec notamment l'interdiction de certaines races réputées dangereuses.