Au Tessin, le ministre PDC Paolo Beltraminelli sorti par son colistier Raffaele De Rosa
Pour la seconde législature consécutive, l’exécutif tessinois est donc exclusivement formé d’hommes. Avec 28,1% des voix, la Lega qui se présentait en tandem avec l’UDC reste le premier parti du canton tout en perdant environ quatre points par rapport à 2015.
Avec 24,5% (26,2 en 2005), le PLR qui aspirait à un second siège au détriment du PS a accusé un léger recul tout en restant le deuxième parti du canton. Le PDC (18,3% des voix contre 17,5% il y a quatre ans) maintient sa troisième position.
Vote écologiste en retrait
Le PS dont le siège semblait menacé jusqu’à il y a quelques semaines est en revanche passé de 14,1% en 2015 à 17,06% et reste le quatrième parti cantonal. En revanche, contrairement à la tendance observée à Zurich et à Lucerne, les Verts tessinois ont enregistré un piètre résultat passant de 6,5% en 2015 à 4,2% ce dimanche.
Les autres petites formations écologistes soit "Les Verts libéraux" et la "Ligue Verte", à eux deux, n’arrivent pas à 2%.
Le nouvel Exécutif tessinois est donc composé de Norman Gobbi qui a obtenu le meilleur score personnel (71'312 voix) et de Claudio Zali (66'689 voix) de la Lega, de Christian Vitta (66'819 voix) du PLR, de Raffaele De Rosa (44'648 voix) pour le PDC et de Manuele Bertoli (42'070) pour le PS.
La participation a été de 59,7% (62,2% en 2015). Les résultats de l’élection des 90 membres du parlement tessinois seront publiés lundi soir.
Paolo Beltraminelli éjecté
La surprise principale de cette élection du gouvernement a donc été l’éviction du directeur du Département de la santé publique et des œuvres sociales. Elu en 2011, l’ingénieur Paolo Beltraminelli, 58 ans, a payé pour son implication dans le scandale qui a éclaboussé la société de sécurité privée Argo 1.
Mandatée par son département en 2014, sans mise au concours préalable, pour la surveillance des centres de requérants d’asile, Argo 1 a fini dans le collimateur du Ministère public de la Confédération et du Ministère public de Lugano.
Un de ses employés avait été arrêté puis jugé par le Tribunal pénal fédéral pour avoir recruté des volontaires pour l’Etat islamiste en Syrie, tandis que son directeur avait notamment été accusé d’avoir maltraité un requérant d’asile. L’affaire Argo 1 avait fait grand bruit au Tessin et donné lieu à une commission parlementaire d’enquête, laquelle avait dévoilé les lacunes commises par le département dirigé par Paolo Beltraminelli.
ats/sjaq/nr