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L'EPFZ a finalement licencié sa professeure accusée de mobbing

De nombreux doctorants étaient concernés par les agissements de la professeure de l'EPFZ. [Keystone - Gaëtan Bally]
Licenciement d'une professeure de l'EPFZ après des accusations de mobbing / Le 12h30 / 1 min. / le 16 juillet 2019
L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich a annoncé lundi avoir mis un terme au contrat qui la liait à une professeure d'astronomie, pour mobbing. C'est une mesure historique pour la haute école, la première du genre depuis 164 ans.

Tout a commencé à la fin de l'année 2016 lorsqu'une doctorante a accusé cette professeure d'astronomie de mobbing. L'enquête administrative menée alors avait révélé que ce cas était loin d'être unique. De nombreux doctorants de cet institut étaient en fait concernés par les agissements de la professeure et les reproches étaient graves: un rapport de l'EPFZ parle de "comportement déloyal sur une longue période" et de tyrannie envers les doctorants.

L'enseignante dans le déni

Dans un premier temps, à l'été 2017, la direction de l'EPFZ avait décidé de donner un congé sabbatique à la professeure ainsi qu'à son mari et collègue, avant de dissoudre l'institut d'astronomie. Mais ce qui a aussi provoqué son licenciement, c'est l'attitude de l'astrophysicienne. Elle n'a jamais semblé consciente des reproches faits, préférant le rôle de victime d'un complot, comme le regrette le Président du Conseil des EPF cité par le journal Tages Anzeiger.

La confiance a donc été rompue entre l'enseignante et l'institution, a confirmé le conseil, qui a procédé au licenciement suite à la demande de la direction de l'EPFZ.

>> Lire : L'EPFZ exige le licenciement d'une professeure pour mobbing

Probable recours auprès du TAF

Conséquence de cette affaire, la haute école vient d'adopter un concept dédié au développement d'une culture du leadership pour encourager le respect mutuel. Elle dit surtout vouloir maintenant tourner la page, après plusieurs années de conflit - ce qui ne semble pas être le cas de la professeure: son avocat a dit au Tages Anzeiger qu'elle ferait certainement recours auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF).

Delphine Gendre/oang

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