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Bâle n'est pas chaude pour arbitrer la bisbille entre Booba et Kaaris

Booba et Kaaris doivent s'affronter le 30 novembre, mais leur combat est incertain [AFP - Alain Jocard]
Bâle souhaite interdire le combat d’art martial organisé entre les rappeurs Booba et Kaaris / Le 12h30 / 1 min. / le 6 août 2019
La ville de Bâle ne voit pas d'un bon oeil le combat d'arts martiaux mixtes très médiatisé entre les rappeurs français Booba et Kaaris. Propriétaires de la halle St-Jaques où devrait avoir lieu le combat, les autorités penchent en faveur d'une interdiction.

Le combat devrait avoir lieu le 30 novembre prochain, mais le Département de la santé du demi-canton annonce qu'il ne délivrera pas d'autorisation pour cet évènement si le sport n’est pas au premier plan. Pour l'heure, la rencontre annoncée fait des vagues surtout langagières.

La position de Bâle équivaut presque à un non, étant donné les invectives dont s'arrosent les deux protagonistes, qui s'affrontent depuis longtemps, verbalement, par médias interposés. Le 1er août 2018, ils en sont même venus aux mains lors d'une rixe dans un duty free de l'aéroport parisien d'Orly,

Lire à ce sujet: Les rappeurs Booba et Kaaris restent en détention jusqu'en septembre

Déjà bien assez à faire avec le foot

Pour la sécurité de Bâle, la conjonction de la culture hiphop et du sport de combat est un mélange explosif que les autorités veulent éviter, ont-elles avancé, ajoutant qu'elles ont déjà bien assez à faire au stade St-Jacques avec les hooligans des matchs de football.

Des échos énervés se font aussi entendre, cette fois, dans le milieu des arts martiaux mixtes (MMA). Depuis 15 ans, les professionnels de cette discipline cherchent en effet à la faire accepter comme un sport respectable, à s'éloigner de l'image de bagarre publique où l'on règle ses comptes et où tous les coups sont permis. Pour eux, ce match est un mauvais signal, alors que ce sport de combat est toujours interdit en France.

Si le combat a lieu, les billets seront mis en vente début septembre. Il pourrait ne faire que des gagnants: outre le battage médiatique, le vainqueur empochera un million et demi d'euros. Le perdant, lui, repartira avec 500'000 euros.

Alain Croubalian/vic

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