"Bien sûr que ces mélanges étaient dangereux. Prendre une ligne de cocaïne puis un calmant derrière, ça déchire, le coeur ne sait pas s'il faut y aller à fond ou s'il doit se calmer", témoigne l'un des prévenus dans un reportage de SRF repris au journal de 12h45. "La pression joue un rôle, mais aussi la curiosité. On veut découvrir de nouvelles choses, les essayer."
Avec ces achats sur le dark web - les réseaux cachés d'internet -, ces jeunes violent la loi sur les stupéfiants, mais aussi d'autres dispositions contre le commerce illicite. La justice pénale, y compris celle des mineurs, s'est mise en marche.
Coup de filet inédit
Les autorités lucernoises n'avaient jamais vu ce type d'affaire prendre une telle ampleur.
"Nous sommes choqués par la dimension du phénomène", explique à SRF le chef de la police criminelle Jürg Wobmann. "On observe une consommation massive chez ces jeunes, et le fait qu'ils sont très organisés entre eux. Beaucoup sont dépendants."
L'opération jette une lumière crue sur l'offre disponible dans les tréfonds d'internet, un véritable défi pour les enquêteurs.
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