Les quatre loups doivent être abattus d'ici au 31 mars prochain. Les tirs de régulation doivent si possible être effectués lorsque toute la meute est présente afin d'avoir un effet dissuasif, a indiqué vendredi l'office de la chasse du canton des Grisons.
Les analyses génétiques ont permis de démontrer que c'est le mâle M92 qui est à l'origine des attaques contre les troupeaux de chèvres dans la vallée de Safien (GR). Avec une femelle, il avait déjà tué plusieurs moutons en 2018 près de Splügen (GR).
Près de 100 moutons tués
Depuis la formation de la meute, qui compte désormais neuf loups, ils ont tué 40 autres moutons, a précisé Adrian Arquint, du service de la faune du canton des Grisons. Ces 99 moutons n'étaient pas protégés par des mesures particulières.
Cette meute attaque désormais des animaux qui bénéficient de mesures de protection. Les adultes ont appris aux jeunes comment procéder pour attaquer des troupeaux malgré les barrières de protection.
Le garde faune est chargé d'effectuer les tirs de régulation. Ils doivent être réalisés assez rapidement afin de pouvoir encore facilement distinguer les jeunes des adultes dans la meute. L'opération s'annonce difficile, car la meute est très mobile et ne reste que peu de temps au même endroit.
Prescriptions trop faibles
Le groupe Loup suisse regrette la décision de tirer quatre loups, mais il l'accepte, car elle est légale. Les tirs ne contribueront pas à mieux protéger les troupeaux.
Les prescriptions actuelles de la Confédération pour les barrières de protection sont trop faibles. Le groupe Loup suisse a déjà demandé un renforcement des prescriptions afin d'assurer une meilleure protection des troupeaux, mais ses propositions n'ont pas été suivies, souligne l'association.
ats/pym