Les cinq autres hôpitaux seront transformés en centres de santé, mais un service des urgences y sera maintenu, jour et nuit - une manière de rassurer un peu une population très remontée face à cette stratégie. C'est le cas notamment à Wattwil, où le canton vient de rénover l'hôpital pour plus de 50 millions de francs.
Nécessité d'agir face aux déficits structurels
Mais pour le Conseil d'Etat, vouloir maintenir le statu quo signifie aller droit dans le mur alors que le secteur est confronté à des déficits structurels de l'ordre de 70 millions de francs par an.
Le plan va entraîner la disparition de 330 lits stationnaires. Mais chacun des futurs centres de santé en maintiendra tout de même quelques-uns, à côté des urgences, afin de pouvoir garder des patients une nuit en observation avant de les transférer vers l'un des quatre hôpitaux qui seront maintenus.
Le canton rappelle que tous les habitants peuvent atteindre l'un de ces quatre établissements en 30 minutes de route au maximum et que tous les services d'urgence seront à moins de 20 minutes. La fermeture des cinq sites va aussi entraîner la perte de 60 à 70 emplois. Sur près de 5800.
Rachat par des privés finalement rejeté
D'autres scénarios ont été étudiés puis balayés par le gouvernement, et notamment celui d'un rachat par des privés - ce qui aurait constitué une première en Suisse. Le Swiss Medical Network (groupe Genolier) proposait ainsi de reprendre l'hôpital de Flawil. Mais l'offre a finalement été rejetée par l'exécutif saint-gallois, qui y voyait une menace pour les quatre hôpitaux publics restants.
Le projet vise la fermeture des établissements d'ici 2028, pour autant qu'il passe la rampe du Parlement cantonal puis du peuple qui devra se prononcer sur les crédits nécessaires. Toutes ces étapes seront observées par presque tous les autres cantons, confrontés eux-aussi à ces problématiques.
Alain Arnaud/oang