A titre comparatif, un vol aller-retour entre Genève et New York émet environ 2 tonnes de CO2. L'installation sera alimentée par de la biomasse (déchets végétaux) pauvre et inutilisée, ont communiqué lundi les IWB. La biomasse sera alors chauffée dans un environnement exempt d'oxygène pour éviter la combustion.
La chaleur produite sera injectée dans le réseau de chauffage urbain et suffira pour 300 ménages moyens (2,7 GWh de chaleur). La pyrolyse produit une sorte de charbon appelé "biochar", utilisé en agriculture comme fertilisant. Avantage: le CO2 reste dans le sol. Les IWB prévoient de fabriquer 570 tonnes de biochar par an.
"Positif pour le climat"
"Avec cette installation futuriste, nous produirons du chauffage pas seulement neutre en CO2, mais même avec un effet positif sur le climat", se félicite Peter Baumstark, membre de la direction des services industriels bâlois. Le tout en valorisant des déchets verts inutilisés et au bénéfice de l'agriculture, souligne-t-il.
Il est prévu de débuter les travaux cette année. La mise en service de l'installation est agendée pour l'hiver prochain. L'investissement est chiffré à environ 5 millions de francs. Les IWB déclarent être les premiers fournisseurs d'énergie à construire une installation de pyrolyse en Suisse.
ats/ebz