Pour éviter que les roues de vélo ne se coincent dans les rails, des chercheurs ont eu une idée qui paraît simple: mettre du caoutchouc dans la fente.
"Ce caoutchouc est fixé dans la rainure du rail, a expliqué Adrienne Hungerbühler, cheffe du projet, cette semaine dans le 12h45. Lorsqu'un tram arrive, il le comprime et passe sans problème. Ensuite le caoutchouc remonte et le vélo peut rouler en toute sécurité sur le rail."
Dans un premier temps, ce système anti-chute est testé sur un site industriel à Füllinsdorf (BL). Le test à un arrêt officiel ne se fera que si cette première phase s'avère positive.
Premiers retours positifs
"Tous les gens que je connais ont peur", "Je constate que je suis toujours en déséquilibre" ou "J'ai mon bureau ici et j’entends souvent des chutes": les témoignages recueillis par SRF montrent les craintes des usagers avec les rails de tram et le besoin d'un dispositif de protection.
Et les premiers retours semblent positifs à entendre les usagers de la zone de test et les associations de défense des cyclistes.
Pour Philippe Schoch, co-président de Pro Velo Bâle, "c'est génial, on peut rouler et freiner tranquillement sur les rails et on ne remarque rien. Au début, ce n'est pas évident de ne plus penser à devoir éviter les rails, mais c’est une question d’habitude".
Des tests peu concluants jusqu'ici
A Bâle, le développement de la mobilité douce est une priorité et certains politiciens font pression pour que le trafic cycliste s'effectue en toute sécurité. Kaspar Sutter, élu socialiste au Grand Conseil bâlois, confirme que tout le monde à Bâle connaît quelqu'un qui est tombé au moins une fois à cause des rails. "Donc, si nous voulons vraiment être attractifs en tant que ville du vélo et du tram, nous devons agir."
Cela fait des décennies que l’on tente de résoudre ce problème, dans d’autres villes suisses également, par exemple à Nidau, près de Bienne, où de graves accidents de cyclistes ont eu lieu. Le caoutchouc qui a été testé dans les rails s’est toutefois déchiré sous le poids des trams.
A Zurich non plus, la méthode testée en 2013 n’a pas été concluante. Aujourd’hui, la ville est toujours à la recherche d’une solution et observe de près l’expérience bâloise.
Anne-Lise von Bergen/SRF/boi