Alléger la pression fiscale des travailleurs dans les zones limitrophes de la Suisse, telle était la proposition d'un député italien, représentant de la Lega, parti de l'ex-ministre de l'Intérieur Matteo Salvini. L’idée est de mettre les salaires - en particulier dans les provinces de Côme et de Varèse, soit dans un rayon de 20 km avec la frontière suisse - au niveau des revenus des actifs vivant au Tessin.
La mesure aurait eu pour effet de retenir sur sol italien les travailleurs qualifiés, denrée rare en Lombardie, et de limiter l’afflux de frontaliers au Tessin.
Plusieurs tentatives d'adhésion
Le projet de loi a pourtant été rejeté par le Parlement italien. Matteo Bianchi, auteur de la motion et également syndic d'une commune lombarde proche de la Suisse, n'a pas tardé à réagir. Pour l’édile, qui est aussi secrétaire régional de son parti, le refus réitéré d’accorder à certaines régions du Nord un régime fiscal spécial ne fait que raviver les appétits - plus ou moins réalistes - d’adhésion de certaines provinces à la Confédération.
Car d’adhésion à la Suisse, il en est question de manière récurrente en Italie. En 2011, un référendum visant à rattacher la Valtelline à la Suisse avait échoué. L'enclave italienne de Campione, avec son économie à la dérive, rêve elle aussi de quitter la Botte pour être rattachée à la Suisse.
Et enfin, en Sardaigne, l’association Canton maritime milite depuis 2014 pour rattacher la deuxième plus grande île de la Méditerranée à la Confédération.
Nicole della Pietra/kkub