Au total, 544 cas de maltraitance ont été signalés l'an dernier dans le canton de Zurich. C'est 16 de plus qu'en 2018, a indiqué lundi le service hospitalier pédiatrique de l'Université de Zurich. Après 2017, où 551 cas avaient été répertoriés, il s'agit de la deuxième année la plus inquiétante en matière de signalements de mauvais traitements sur des enfants.
Sur les 544 cas dont l'hôpital a eu connaissance, 387 cas (71%) ont été confirmés. Dans 128 autres cas, le doute subsistait. Dans 29 cas, enfin, les examens ont montré que des symptômes médicaux expliquaient l'état des enfants et qu'il n'y avait pas eu de maltraitance.
Toujours en 2019, dix cas de syndrome du bébé secoué ont été signalés, dont cinq ont été confirmés. Il n'y en avait eu que deux en 2018. L'hôpital pédiatrique espère que cette hausse n'est qu'un "dérapage statistique", après de nombreuses années de baisse du nombre de cas de ce genre suite au lancement d'une campagne en 1997.
Hausse au CHUV également
A Lausanne, le CHUV a également enregistré une hausse des cas de maltraitance infantile, avec plus de 600 cas pour 2019, contre 423 en 2017 et 501 en 2018.
"La question est toujours de savoir s'il y a plus de cas de maltraitance ou si la détection est plus efficace, grâce notamment à une meilleure formation des professionnels en contact avec ces familles", nuance toutefois le service de presse de l'établissement. Le nombre de bébés secoués est lui stable, avec un ou deux cas par année.
Chiffres stables ailleurs
Les cas de maltraitance infantile, comme ceux de bébés secoués, sont stables également au Kinderspital de Berne et aux HUG de Genève. Les HUG comptabilisent un à trois cas de bébés secoués par an, le Kinderspital de Berne de zéro à trois.
Les cas de maltraitance se sont eux élevés à 277 en 2019 aux HUG, contre 278 l'année précédente. L'hôpital bernois n'était de son côté pas en mesure de donner les derniers chiffres.
Le Kinderspital de Bâle fait aussi état de chiffres stables concernant les bébés secoués, sans être en mesure de préciser leur nombre pour 2019, ni celui des cas de maltraitance.
ats/vic