ARGOVIE: Durcissement des conditions de naturalisation
Les Argoviens ont approuvé dimanche un durcissement des conditions d'octroi de la nationalité suisse. La loi approuvée par le parlement cantonal a été très clairement acceptée par 64,8% des votants. La participation s'est élevée à 38%.
La nouvelle législation prévoit notamment que les anciens bénéficiaires de l'aide sociale doivent attendre dix ans après le dernier soutien financier de l'Etat pour déposer une demande de naturalisation. Des exceptions sont prévues pour les cas de rigueur.
La Confédération et de nombreux cantons ont fixé ce délai à trois ans. Un délai de dix ans est déjà en vigueur dans le canton de Berne. A Bâle-Campagne et en Thurgovie, le délai est de cinq ans.
ZURICH: Régime contraignant pour Uber dans le canton
Menacée de disparaître à Genève, Uber va être soumise à un régime contraignant à Zurich. Les citoyens du canton ont approuvé une nouvelle loi sur les taxis en ce sens. Les chauffeurs de la plate-forme numérique devront s'enregistrer auprès des autorités et se distinguer par une plaquette sur leur véhicule.
Les Zurichois ont adopté dimanche à 51,6 % la nouvelle loi cantonale sur les services de taxis et de transports en limousine. Le taux de participation a atteint 42,4 %.
Le nouveau régime prévoit une cantonalisation de la réglementation en la matière pour les 15 prochaines années. Jusqu'à présent, l'octroi d'autorisations d'exercer et de stationner ainsi que les plafonds tarifaires étaient de la compétence de chaque commune.
Les Zurichois ont aussi voté sur d'autres objets, dont un mégaprojet contesté de tunnel routier censé libérer le quartier de Zurich-Wipkingen du trafic pendulaire. Les votants ont rejeté la construction de ce tunnel de 2,3 km et de deux lignes de tram sur l'axe de transit de la Rosengartenstrasse, au nord-ouest de Zurich, un projet pharaonique que les opposants estimaient "d'un autre âge" en pleine crise climatique.
BÂLE-VILLE: Restriction du trafic automobile à l'horizon 2050
Seules les voitures les moins polluantes et le trafic en autopartage seront encore autorisés dès 2050 dans les rues et sur les routes de Bâle-Ville. Les autoroutes ne sont pas concernées. Les citoyens du canton ont accepté dimanche un contre-projet à une initiative favorable à la voiture.
L'initiative visant à favoriser la voiture a été clairement rejetée par 65,2 % des votants. Le contre-projet élaboré par le parlement, dont l'objectif est de restreindre encore davantage le trafic automobile sur le territoire cantonal, a été approuvé par 53,5 %. La participation a atteint 49,8%.
SCHAFFHOUSE: Davantage de transparence dans le financement des partis politiques
Les Schaffhousois ont accepté par 53,8% des votants une initiative des Jeunes socialistes "pour la transparence dans le financement des partis politiques". La participation a atteint 63,9%.
L'initiative exige que les partis publient les budgets de leurs campagnes pour les élections et les votations ainsi que les noms des personnes et des sociétés qui leur donnent plus de 3000 francs par année.
SOLEURE: Introduction cantonale de la RFFA
Les Soleurois ont accepté l'introduction cantonale de la RFFA (réforme fiscale des entreprises et financement de l'AVS) par 73 % des votants. La participation a atteint 36,2%.
Le taux d'imposition des bénéfices des entreprises passe de 21% actuellement à 16,3% la première année, puis à 15,4%. Le projet prévoit aussi une hausse de l'impôt sur la fortune à partir d'un million de francs, une augmentation de l'imposition des dividendes et des déductions plus élevées pour la garde externe des enfants.
ST-GALL: Le peuple n'aura pas son mot à dire sur les salaires des élus communaux
Les St-Gallois ont rejeté par 53% des votants l'initiative "salaires des autorités devant le peuple" de l'UDC, des Jeunes PLR et des Vert'libéraux. La participation s'est élevée 38,3%. L'initiative exigeait que les citoyens puissent se prononcer sur les salaires des autorités communales par voie de référendum facultatif ou obligatoire.
TESSIN: Statu quo sur les frais de justice en cas de légitime défense
Au Tessin, l'Etat continuera de payer la majorité des frais de justice après un acte commis en cas de légitime défense, mais pas la totalité. Les citoyens ont refusé dimanche une initiative qui voulait étendre la prise en charge des frais de justice.
Les Tessinois ont rejeté l'initiative par 41'253 voix contre 40'826 voix. La participation s'est élevée à 37,93%.
ats/kkub