Seuls le Suisse, Urs Linsi, ex-secrétaire général de la FIFA, et un des trois anciens dirigeants de la Fédération allemande de football, Wolfgang Niersbach, se sont présentés.
Comme tous les autres accusés, ce dernier a plus de 65 ans. "Je suis venu contre l'avis de mon médecin", a communiqué Wolfgang Niersbach. Les avocats des deux autres accusés absents se sont dits scandalisés que le procès ne soit pas reporté en raison du risque sanitaire. "Nous sommes ici au Tessin, aux portes de l'épicentre de l'épidémie de coronavirus en Europe", a dénoncé un avocat.
Médecin appelé
Conséquence, la présidente du Tribunal, Sylvia Frey, vient d'annoncer qu'un médecin tessinois va venir en fin de journée éclairer le tribunal sur la capacité ou non des deux accusés absents de se présenter ou pas à Bellinzone.
L'enjeu est de taille: si une dispense médicale est finalement reconnue, le procès devra être reporté, mais les faits seront prescrits le 27 avril prochain. Toute l'enquête du Ministère public de la Confédération pourrait s'écrouler.
C'est pourtant la seule affaire un peu aboutie sur les multiples procédures ouvertes depuis 5 ans autour des soupçons de corruption à la FIFA. Il s'agit de faire la lumière sur le versement suspect de 10 millions de francs survenu dans le cadre de la Coupe du Monde en Allemagne en 2016.
Ludovic Rocchi/lan