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La réintroduction des contrôles à la frontière sud fonctionne bien

Réintroduction des contrôles aux frontières. Les automobilistes sont compréhensifs et peu nombreux.
Réintroduction des contrôles aux frontières. Les automobilistes sont compréhensifs et peu nombreux. / 19h30 / 2 min. / le 14 mars 2020
La réintroduction temporaire de contrôles Schengen aux frontières, décidée par le Conseil fédéral, fonctionne bien jusqu'à présent. Le directeur de l'Administration fédérale des douanes (AFD) Christian Bock a tiré un premier bilan positif samedi à Chiasso (TI).

Les nouvelles dispositions, visant à freiner la propagation du coronavirus, sont en vigueur depuis vendredi à 15h30. Depuis, l'entrée en provenance d'Italie n'est autorisée que pour les citoyens suisses, les personnes disposant d'un permis de séjour et les personnes devant se rendre en Suisse pour des raisons professionnelles.

Il s'agit là d'un "reflet" des mesures prises par l'Italie les 8 et 9 mars, a expliqué Christian Bock à la presse samedi au poste-frontière de Chiasso-Strada. Le volume du trafic individuel de l'Italie vers le Tessin a diminué de 60%, a-t-il expliqué. Jusqu'à samedi matin, 288 personnes s'étaient vu refuser l'entrée.

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Plus de files

Le nombre de véhicules frontaliers a dégringolé de 68'000 à 28'000 entre 04h30 et 11h30. Les longues files qui s'étaient formées la semaine après l'introduction des contrôles renforcés ont pratiquement disparu.

Pendant ce point d'information à Chiasso, seuls quelques véhicules ont franchi le poste-frontière, a constaté sur place un correspondant de Keystone-ATS. Un calme "presque inquiétant" régnait à la douane, normalement très animée un samedi.

"Il n'y a pas de problème particulier, les gens ont compris la problématique", a déclaré Silvio Tognetti, directeur pour l'arrondissement des douanes du Tessin. La baisse du trafic automobile est particulièrement sensible à Chiasso, moins par exemple à Stabio. Le personnel est suffisant pour faire appliquer les nouvelles mesures.

La frontière avec l'Italie, qui fait 800 kilomètres, est la plus longue que la Suisse partage avec un pays voisin. Neuf petits postes-frontières entre le Tessin et l'Italie sont maintenant fermés tandis que des contrôles systématiques sont effectués à tous les autres postes-frontières. Comme avant, les gardes-frontière surveillent l'arrière-pays et la frontière verte.

Sans masques de protection

Aucune précaution particulière liée à l'épidémie de coronavirus n'a été prise aux postes-frontières avec l'Allemagne, la France et l'Autriche. Les autorités tentent toutefois d'empêcher un trafic de contournement.

Les gardes-frontière de Chiasso travaillent sans masques, tandis que les vendeurs dans le commerce de détail en portaient samedi. "Nous suivons les directives de l'Office fédéral de la santé publique", a déclaré Christian Bock. Seuls ceux qui sont malades sont invités à s'en affubler pour protéger les autres.

Le transit et le trafic de marchandises sont également autorisés à circuler entre la Suisse et l'Italie. Les personnes en situation de nécessité absolue peuvent également entrer sur le territoire helvétique en venant d'Italie.

Le principal objectif de ces restrictions est de protéger la population suisse de la contagion de coronavirus et de maintenir les capacités du système de santé suisse à son maximum. Ces mesures viennent aussi appuyer celles prises du côté italien.

Le Conseil fédéral surveille en permanence la situation. Il agira avec les autres pays frontaliers si cela s'avérait nécessaire.

ats/ebz

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