Le nouveau centre de recherche étudiera les conséquences sociales et économiques du changement climatique dans les Alpes. Il réunira jusqu'à 40 collaborateurs et comptera deux chaires de professeurs de l'EPF Zurich.
Une chaire étudiera le permafrost et les mouvements de la masse alpine. L'autre se penchera sur les effets du changement climatique sur les régions alpines. Parmi les autres sujets de recherche passés sous la loupe, le centre portera aussi son attention sur la mise en alerte rapide, l'écologie de montagne, la forêt protectrice ainsi que sur la communication de risque et la résilience.
Le centre de recherche percevra 72 millions de francs dans les douze ans à venir, a annoncé vendredi le ministre grison de l'économie Marcus Caduff. L'institut de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) participera à ce financement à raison de 3 millions de francs, le canton des Grisons avec 2 millions et l'EPFZ avec un million, tous par an.
Impact sur les Alpes deux fois plus fort
Le réchauffement climatique dans les Alpes est deux fois plus élevé que la moyenne. Inondations, éboulements, glissements de terrain et coulées de boue en sont parfois les conséquences. Son impact est aussi social et économique, comme dans le cas des éboulements de Bondo (GR), en août 2017 (voir le reportage ci-dessous).
Jusqu'en l'année 2100, les petits glaciers auront perdu 80% de leur masse actuelle, si les émissions de CO2 continuent d'augmenter massivement. Dans ce cas, il y aura de plus en plus d'avalanches de pierres, met en garde le directeur de l'institut WSL Konrad Steffen.
La station de Davos accueille déjà l'Institut de recherche sur la neige et les avalanches (SLF), également chapeauté par le WSL. Le SLF compte 140 collaborateurs. Le nouveau centre établira ses quartiers sur le même site. Il sera fondé d'ici à la fin de l'année et deviendra opérationnel à partir du 1er janvier 2021.
ats/lan