Depuis quelques semaines, on voit fleurir des petits drapeaux jaunes sur les vélos des Zurichois. Il y est écrit: "Endlich sichere Velorouten für Zürich" (enfin des routes pour vélos sûres à Zurich).
Il est vrai qu'en 10 ans, le nombre d'accidents impliquant des vélos a quasiment doublé dans la plus grande ville de Suisse.
"Je fais tous mes trajets à vélo en ville de Zurich, et c'est vrai que je vois beaucoup de situations délicates au quotidien", témoigne Jean-Daniel Strub, membre du comité directeur du Parti socialiste à Zurich. "Un des objectifs de cette initiative est de réserver une partie des rues aux vélos, alors que d'autres rues seraient plus libres pour les voitures", explique-t-il.
Sur ces axes réservés aux vélos, seuls quelques véhicules seraient exceptionnellement autorisés, comme les commerçants ou les secours.
La droite dans les cordes
La proposition a toute les chances de passer, dans une ville où législatif et exécutif sont à majorité de gauche. De quoi désoler Andreas Egli, conseiller communal PLR et président de la commission des transports.
"Il est clair qu'on peut améliorer la sécurité, mais ce n'est pas une question qui va se régler avec ces routes rapides pour vélos. Un des plus gros problèmes à Zurich, ce sont les lignes de tram", affirme-t-il. Et de regretter un projet conduit de manière unilatérale par la gauche: "Il y a encore quelques années, on pouvait trouver des solutions ensemble avec la gauche. Mais là, on ne se sent plus impliqués de manière constructive."
Si l'initiative est acceptée dans les urnes, la Ville de Zurich aura 10 ans pour mettre en place son nouveau réseau, et ainsi faire progressivement plus de place aux vélos.
jc/kkub