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La majorité rose-verte en péril au gouvernement de Bâle-Ville

Trois des cinq membres sortants du Conseil d'Etat et un nouveau candidat ont atteint la majorité absolue au premier tour. [Keystone - Georgios Kefalas]
La majorité rose-verte en péril au gouvernement de Bâle-Ville / Le Journal horaire / 20 sec. / le 25 octobre 2020
La majorité gouvernementale rose-verte du canton de Bâle-Ville est près de basculer à l'issue du premier tour des élections cantonales dimanche. La présidente verte du Conseil d'Etat finit à la neuvième place.

Après le premier tour de scrutin, trois des cinq membres sortants du Conseil d'Etat et un nouveau candidat ont atteint la majorité absolue de 24'716 voix: Tanja Soland (PS), 45 ans, à la tête des Finances, arrive en première position avec 33'175 voix. Elle est suivie du directeur de la santé Lukas Engelberger (PDC), 45 ans, avec 30'625 voix, le responsable de l'éducation Conradin Cramer (libéral), 41 ans, avec 29'348 voix.

Le conseiller national Beat Jans (PS), 56 ans, a aussi obtenu la majorité absolue avec 28'751 voix. La libérale Stephanie Eymann apparaît comme la candidate surprise à ces élections. Elle a raté de justesse - 79 voix - la majorité absolue et devra donc se présenter au 2e tour le 29 novembre.

Kaspar Sutter (PS), 45 ans, et Baschi Dürr (PLR), 43 ans, devront eux aussi revenir pour le 2e tour. Elisabeth Ackermann, présidente verte du Conseil d'Etat, 57 ans, finit à la neuvième place.

Progression écologiste au Grand Conseil

Les Verts et les Vert'libéraux sont les grands vainqueurs des élections au Grand Conseil, selon les résultats définitifs. Le PS, l'UDC et le PLR perdent des plumes

Avec 30 sièges, le PS reste de loin le parti le mieux représenté au législatif de Bâle-Ville mais il perd 4 sièges. Les Verts peuvent désormais se positionner comme le deuxième plus grand groupe avec 18 sièges (+4). Avec un gain de 4 sièges, les Vert'libéraux doublent leur représentation en passant à 8 et peuvent former un groupe.

PLR et UDC en recul

Le PLR et l'UDC sont parmi les perdants. L'UDC perd quatre sièges et passe à la quatrième place avec 11 sièges et le PLR en cède trois et se place avec 7 sièges derrière les Vert'libéraux. Avec 7 sièges, le PDC ne bouge pas.

Le parti libéral, une spécificité bâloise, n'a pas réussi à poursuivre sur sa lancée de 2016. Avec 14 sièges, nombre inchangé, c'est désormais le groupe parlementaire bourgeois le plus puissant du Grand Conseil.

Le Parti évangélique suisse (PEV), gagne un siège passant de 2 à 3 fauteuils: une nouvelle loi électorale visant à soutenir les petites formations a joué en sa faveur.

La participation à ces élections cantonales s'est élevée à 43,5%, soit près de deux points de pourcentage de plus qu'il y a quatre ans.

ats/oang

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Course pour la présidence

Dans un vote séparé pour la présidence du Conseil d'Etat, Elisabeth Ackermann n'a pas non plus obtenu le nombre de voix nécessaire.

Elle se dit "très déçue" de sa mauvaise performance. "Le fait que j'aie dû prendre une décision impopulaire peu de temps avant les élections et qu'une campagne ait été déclenchée contre moi a manifestement joué en ma défaveur", a-t-elle déclaré, faisant référence à ses décisions de gestion durement critiquées au Musée historique de Bâle.

Lors du second tour de scrutin le 29 novembre, Kaspar Sutter (PS), Stephanie Eymann (libéral), Baschi Dürr (PLR) et Elisabeth Ackermann (Verts) se battront pour une place au Conseil d'Etat. La candidate des Vert'libéraux Esther Keller se présentera également alors que l'UDC n'avait pas encore pris de décision.