"Je regrette de renoncer au travail politique que j'ai fait avec beaucoup de plaisir", commente Elisabeth Ackermann, citée dans un communiqué diffusé mardi par la section verte de Bâle-Ville. La présidente du gouvernement n'a pas "la force" de se lancer dans une campagne de second tour, compte tenu des circonstances, confie-t-elle.
Une élue fortement contestée
Critiquée dans les médias et le monde politique bâlois, la ministre verte était accusée d'avoir mal géré la crise du Musée historique dont le directeur a dû quitter ses fonctions. On lui reprochait aussi de la raideur lors de ses apparitions publiques, alors que sa tâche de présidente comporte un important devoir de représentation.
Agée de 57 ans, Elisabeth Ackermann siégeait au Conseil d'Etat depuis quatre ans. A la tête de son département, elle était notamment responsable de la culture et de l'urbanisme. Le dossier des musées de l'Etat, en difficulté financière, lui aura été fatal.
Pour le second tour, les Verts de Bâle-Ville ont décidé de soutenir la candidate de BastA! Heidi Mück, ont-ils indiqué mardi tard dans la soirée. Il s'agit selon eux de la meilleure chance de sauver la majorité que la gauche détient au gouvernement depuis 2005. Ils soutiennent également le candidat socialiste Kaspar Sutter.
Devancée par quatre nouveaux prétendants
Loin de faire le plein dans l'électorat rose-vert, Elisabeth Ackermann n'a obtenu que le neuvième résultat du premier tour. Elle était notamment devancée par quatre nouveaux prétendants: Beat Jans (PS), élu au premier tour avec le 4e rang, la 5e Stephanie Eymann (Parti libéral), le 6e Kaspar Sutter (PS) et la Vert'libérale Esther Keller, 8e.
Trois sortants ont été réélus dès le premier tour. Il s'agit de Tanja Soland (PS), Lukas Engelberger (PDC) et Conradin Cramer (parti libéral). Autre sortant en difficulté, Baschi Dürr (Parti radical) pointait au 7e rang. Sa formation politique a décidé lundi soir de le maintenir pour au second tour. Le Parti libéral a pris la même décision concernant Stephanie Eymann, de même que le PVL pour Esther Keller.
En revanche, l'UDC a annoncé qu'elle retirait son candidat Stefan Suter. Ce dernier a été décroché dimanche à la 10e place.
ats/ther