Selon les premiers éléments de l'enquête, la femme, qui est domiciliée dans la région, a agressé deux femmes au cinquième étage du grand magasin Manor, au centre-ville de Lugano. Elle a empoigné la première au cou à mains nues, puis en a blessé une autre au cou avec un couteau.
L'une des victimes est gravement atteinte mais sa vie n'est pas en danger, a précisé la police. La deuxième a subi des blessures mineures. L'auteure des coups a été stoppée par un couple sur place puis arrêtée par la police.
Connue des services de police
Le chef du gouvernement tessinois Norman Gobbi et le commandant de la police cantonale Matteo Cocchi ont tenu une conférence de presse en début de soirée à Bellinzone. La femme est connue des services de police, a précisé le second en soulignant que la menace du terrorisme est omniprésente. Il est important de réagir rapidement et c'est ce qui a été fait, a-t-il dit. "La situation est extrêmement grave", a souligné Norman Gobbi qui part du principe que la femme s'est radicalisée.
Présente par visioconférence, la directrice de l'Office fédéral de la police (Fedpol) a dit soupçonner un motif terroriste derrière cet acte. "Cette attaque ne me surprend pas", a déclaré Nicoletta della Valle en soulignant que ce genre d'actes survient partout dans le monde.
"On ne peut pas écarter la piste terroriste et c'est pour ça que le Ministère public de la Confédération a ouvert une procédure et que nous enquêtons sous sa responsabilité", a précisé la cheffe de la communication de Fedpol Cathy Maret dans le Journal de 22h30.
Fedpol collabore étroitement avec la police cantonale tessinoise. Il s'agira notamment de déterminer si l'auteure des faits a un lien une organisation terroriste islamiste.
ats/boi/oang
Le chancelier autrichien condamne
Sur twitter, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a condamné "l'attaque terroriste islamiste de Lugano". Ses pensées sont avec les victimes et il assure la Suisse de son soutien "en ces temps difficiles". Nous tiendrons tête ensemble en Europe au terrorisme islamiste et nous défendrons nos valeurs, a-t-il ajouté.
Quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées début novembre dans un attentat à Vienne. Cette attaque était le fait d'un "sympathisant" de l'Etat islamique qui avait tenté de rejoindre la Syrie.