A Bâle-Ville, l'élection d'une Vert'libérale fait perdre sa majorité à la gauche
Selon les résultats définitifs tombés à 18h, la libérale Stephanie Eymann termine en tête du 2e tour avec 31'925 voix, devant le socialiste Kaspar Sutter (29'122 voix) et la Vert'libérale Esther Keller (28'710), alors que trois sièges étaient encore à repourvoir.
Le radical sortant Baschi Dürr n'arrive qu'en 4e position avec 27'206 voix, devant la candidate de l'Alliance verte ("BastA!") Heidi Mück (20'985). La candidate des Verts, la sortante et présidente du Conseil d'Etat Elisabeth Ackermann, 9e du premier tour seulement, ne se représentait pas, critiquée dans les médias et le monde politique bâlois pour avoir mal géré la crise du Musée historique de Bâle.
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Stephanie Eymann a fait la différence grâce aux voix de Riehen, l'une des trois communes du canton avec Bâle et Bettingen. Dans la cité rhénane, elle termine en deuxième position, à une centaine de voix du socialiste Kaspar Sutter.
La gauche désormais à 3 contre 4
L'élection de la Vert'libérale Esther Keller et l'échec des Verts provoque, pour le camp rose-vert, la perte de la majorité au gouvernement de Bâle-Ville, qui était entre ses mains depuis 2005. La gauche détenait quatre sièges lors de la dernière législature (3 PS, 1 Vert), contre trois pour le camp bourgeois (un PDC, un libéral et un radical, les deux partis n'ayant pas fusionné à Bâle-Ville).
Esther Keller siégera au Conseil d'Etat en compagnie du PDC et actuel chef de la Santé Lukas Engelberger et du libéral Conradin Cramer, tous deux sortants et élus au 1er tour, et donc de Stephanie Eymann, qui ravit le siège du radical Baschi Dürr.
Le PS sera désormais le seul représentant de la gauche. La sortante Tanja Soland et le conseiller national Beat Jans, élus au 1er tour, sont rejoints par Kaspar Sutter.
La présidence du gouvernement devrait aller au PS
Beat Jans, Stephanie Eymann, Esther Keller et Eric Weber étaient en lice pour la présidence du gouvernement. C'est le député socialiste qui l'a emporté avec 24'511 voix (44,3% des suffrages), soit un peu plus de 3000 voix d'avance sur Stephanie Eymann (21'143).
Alors que deux votations fédérales avaient lieu le même jour, la participation a atteint 55,4%, indique le bulletin définitif de la chancellerie bâloise.
Vincent Cherpillod avec l'ats