Vendredi, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a invité les internautes à suivre en ligne l'ouverture de la semaine consacrée à la quatrième langue nationale, en collaboration avec le canton des Grisons et la radio-télévision romanche (RTR).
La première "Emna Rumantscha" (semaine de la langue romanche) vient compléter les "Journées du plurilinguisme", la "Settimana della lingua italiana nel mondo" et la "Semaine de la langue française et de la francophonie". Ces évènements "soulignent l'importance du plurilinguisme pour la cohésion nationale, mais aussi pour l'ouverture de notre pays sur le monde extérieur", a indiqué jeudi le DFAE.
Plurilinguisme et diversité
L'idée d'organiser une semaine de la langue romanche a été lancée lors de la célébration du centenaire de la Ligue romanche, en 2019. "Le plurilinguisme et la diversité constituent à la fois un défi et une richesse: ils nous apprennent à résoudre les conflits par le dialogue, une qualité suisse très demandée à travers le monde", a déclaré Ignazio Cassis, chef du DFAE, cité dans le communiqué.
Pour Johannes Flury, président de la Ligue romanche, ce type d'événement doit permettre d'effacer l'imagine d'une Suisse à seulement trois langues dans l'espace public, alors que le romanche est devenu officiellement une langue nationale le 20 février 1938.
Cette prise de conscience doit s'accompagner d'autres efforts: "Economiquement, il ne faut pas dépeupler les vallées alpines. Il faut aussi intégrer les gens qui viennent dans ces vallées. Et puis finalement, il faut se concentrer sur la jeunesse. Le romanche est menacé, mais je suis convaincu qu'on le parlera toujours d'ici 2100", explique Johannes Flury samedi dans La Matinale.
ats/jfe