La pollution lumineuse est un sujet désormais bien connu, de par son effet perturbateur endocrinien et son impact sur la faune, notamment. En une quinzaine d'années, la sensibilisation menée par les associations environnementales a porté ses fruits. Le problème figure ainsi à l'agenda de nombreuses villes suisses, et plusieurs communes, comme Nyon ou Lucerne, ont mis en place des "plans lumière".
Il n'est donc pas étonnant que cette problématique parvienne aujourd'hui devant le peuple. Si le texte schaffhousois passe la rampe du peuple, seuls les éclairages jugés pertinents pour la sécurité seront autorisés entre 22h et 6h du matin. Et, en cas de succès, ce vote risque d'avoir un éclat au-delà des frontières du canton.
En effet, selon Eliott Guenat, membre du comité de l'association Dark Sky, le sujet est "assez effervescent ces dernières années en Suisse romande". Par ailleurs, il estime que le texte à Schaffhouse ne comprend pas de grosse spécificité cantonale. "On pourrait très bien le reprendre dans d'autres cantons, potentiellement l'adapter aussi au progrès technologique", dit-il.
De bonnes chances de succès
Toutefois, encore faut-il que les citoyens et les citoyennes de Schaffhouse y soient sensibles. Christian Ehrat, membre des Verts schaffhousois et président du comité d'initiative, estime que le texte a de "bonnes chances d'être accepté". Même si tant le Parlement que le Gouvernement cantonal, à majorité de droite, rejettent l'initiative.
"Il y a beaucoup de personnes qui sont concernées personnellement par la pollution lumineuse. Cela peut être par exemple une lumière qui vient éclairer la chambre à coucher. Et puis, il y aussi l'impact sur la nature, qui est pris au sérieux", explique-t-il.
Joëlle Cachin/jop