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Pour mieux communiquer, la police de Bâle-Ville se lance dans le "cop-cast"

Un policier bâlois devant sa voiture. [Keystone - Georgios Kefalas]
La police de Bâle-Ville se lance dans le podcast / La Matinale / 3 min. / le 24 août 2021
La police de Bâle-Ville élargit son service à la population en créant le "cop-cast". Il s'agit d'un podcast qui a pour but de communiquer ses messages à la population.

Chaque police est présente sur les réseaux sociaux et s'adapte aux moyens de communication actuels. Mais la police de Bâle-Ville va un peu plus loin en créant un podcast. Les deux premiers épisodes décryptent les vols de vélos et la rentrée scolaire pour les enfants.

L'épisode sur les vols de vélos, par exemple, propose d'entendre les témoignages de citoyens et les explications d'un policier sur les coins "chauds" de la ville ou encore sur les types de cadenas à utiliser.

La police alémanique "plus ouverte" que la romande

Du côté de la police romande, il n'y a pas encore ce type d'initiative. Frédéric Maillard qui donne des formations aux différentes polices du pays n'est pas étonné de voir ces idées apparaître d'abord en Suisse alémanique.

"En Suisse romande, on a un héritage latin, partiellement provenant de la France du système napoléonien, qui est plus militarisé, hiérarchisé et discipliné. Alors qu'en Suisse alémanique, on trouve davantage de polices urbaines qui sont plus ouvertes, pluridisciplinaires et mélangent leurs pratiques à l'administration civile. Cela favorise l'émergence de nouvelles idées", explique-t-il.

Les "iCops", là pour les jeunes

Par exemple, le concept des "iCops" qui n'est pas présent en Suisse romande se répand en Suisse alémanique notamment à Zurich, Saint-Gall et Winterthur. Ce sont des agents présents dans la rue, mais aussi en ligne comme Rahel Egli, devenue une star pour les jeunes de Winterthur.

Elle a posté sur TikTok une vidéo où elle libère un mouton coincé par une barrière et depuis elle est reconnue dans la rue. Elle explique que cela lui permet de dialoguer avec ses 117'000 abonnés.

"Je crois que pour les jeunes, c'est vraiment important de savoir avec qui ils communiquent. (...) C'est beaucoup plus personnel qu'un compte d'entreprise. Je réponds directement à quasiment tous les messages. Cela peut aller de questions sur le bidouillage de vélomoteurs, jusqu'à des jeunes filles qui ont des pensées suicidaires", raconte-t-elle.

Frédéric Maillard souligne que "s'il y a une forme de familiarisation avec l'auditeur et la police (...) on développe une forme de proximité, une coopération avec la population qui est très importante. En matière de prévention ça change tout quant aux qualités d'écoute, de perception et de réciprocité."

>> Revoir le reportage du 19h30 sur le "iCops" :

Police numérique : le 1er iPolicier de Suisse à Zurich
Police numérique : le 1er iPolicier de Suisse à Zurich / 19h30 / 2 min. / le 10 juin 2017

Joëlle Cachin/aps

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