Sur les pas de Martin Zimmermann. L'artiste zurichois de 50 ans a décroché en 2021 le Grand Prix suisse des arts de la scène, l'anneau Hans Reinhart. Le prix lui a été remis fin octobre sur la scène du nouveau Théâtre du Jura, à Delémont. Il ne s'attendait pas à cette reconnaissance de son travail de clown, chorégraphe et metteur en scène.
Dans son dernier spectacle, "Danse Macabre", créé à Zurich l'été dernier, Martin Zimmermann se glisse dans la peau d'un squelette qui va jouer des sorts à trois personnages qui vivent dans des poubelles. Sa création sera présentée en Suisse romande (les 14 et 15 janvier à Nebia à Bienne et les 22 et 23 janvier à l'Usine à gaz à Nyon). Le metteur en scène est reconnu sur les scènes du monde entier. Il a été invité à Tokyo, Sydney ou encore New York. En 2015, il présente son seul en scène, "Hallo", à la Brooklyn Academy of Music (BAM).
Martin Zimmermann a toujours voulu devenir clown, pour lequel il est le dernier punk. Il se dit issu de la famille de Charlie Chaplin ou Buster Keaton. Né en 1970, il a grandi à Wildberg, dans la campagne zurichoise. Petit-fils de fromagers, il a gardé les valeurs du travail bien fait avec amour d'artisan. A l'âge de 16 ans, il décide d'effectuer un apprentissage de décorateur à Zurich. Puis en 1997 il intègre le Centre national des arts du cirque, près de Paris. C'est là qu'il apprendra à parler français. Père de deux enfants et mari de l'artiste Eugénie Rebetez, Martin Zimmermann fait découvrir son quartier à Zurich, près de la gare en passant par la Limmat et le parc Platzspitz.