Les primates, des animaux proches des êtres humains, ont une grande sensibilité, notamment à la douleur. Pour les militants de "Sentience", cette raison est suffisante pour qu'ils puissent bénéficier de certains droits comme celui à l'intégrité corporelle et psychique.
Interrogée lundi dans La Matinale, Ana Grun, l'une des initiantes, pense que "la loi fédérale sur la protection des animaux ne protège pas suffisamment les primates non-humains. Elle définit surtout les règles sur la façon d'utiliser ou encore de tuer les animaux".
L'euthanasie ne sera plus possible
L'initiative interdirait les expérimentations sur les primates comme l'utilisation d'électrodes. L'euthanasie ne serait plus possible. Si le texte est accepté, un garant aux droits des singes devra aussi être engagé par le canton pour régler les potentiels litiges.
Pour le directeur du zoo de Bâle, Olivier Pagan, cette initiative pose problème. "Si deux animaux se battent et que l'un d'eux est gravement blessé par exemple, l'animal devra souffrir car avec cette initiative, on doit accorder le droit à la vie. Il y a un immense conflit puisque la loi sur la protection des animaux interdit le fait de laisser souffrir un animal", explique-t-il.
Cependant, l'impact de cette loi cantonale sur les institutions privées comme les zoos n'est pas encore clair. Pour l'instant, cette initiative est avant tout un texte à portée symbolique.
Propos recueillis par Joëlle Cachin
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva