Zurich demande de nouvelles recherches historiques sur la provenance de la collection Bührle
Le législatif demande que la salle du musée qui informe sur la collection soit revue: sans embellissement, ni ommission. Pour la majorité de gauche, il est du devoir de la Ville et du Kunsthaus de faire la lumière sur cette histoire.
Car l'intégration de la collection Bührle dans le nouveau bâtiment du Kunsthaus, inauguré cet automne, a suscité la polémique sur la présentation de sa provenance. En vendant des armes à l'Allemagne notamment, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale, l'industriel Emil Georg Bührle (1890-1956) est devenu l'homme le plus riche de Suisse.
Sa fortune lui a permis de se constituer une collection d'art qu'il a léguée à la fondation qui la gère depuis 1960. Quelques oeuvres ont été restituées ou rachetées en raison de leur provenance suspecte.
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Opposition d'une partie de la droite
Pour une partie du camp bourgeois, le débat a déjà eu lieu, car la Fondation Bührle et le Kunsthaus ont publié il y a quelques semaines les contrats de prêt qui régissent la collection, contrats qui les engagent à mener une recherche de provenance indépendante. Le travail historique devrait donc se faire.
Mais globalement, la droite reproche à la gauche d'aller trop loin dans la moralisation de la culture. Et pour la gauche, comme pour la maire socialiste de Zurich Corine Mauch d'ailleurs, la culture de la mémoire demeure insuffisante en Suisse.
Joëlle Cachin/vajo