Le code est contraignant pour tous les prêtres, les collaborateurs et les cadres du diocèse et des Eglises cantonales rattachées à l'évêché de Coire. Le but est de "protéger l'intégrité sexuelle, psychique et spirituelle", a déclaré l'évêque de Coire Joseph Bonnemain lors de la signature du code à Coire.
Outre l'évêque, les trois vicaires généraux et les plus hauts représentants des sept Eglises cantonales du diocèse ont signé le document. Le diocèse de Coire regroupe les cantons des Grisons, de Schwyz, d'Uri, de Glaris, d'Obwald, de Nidwald et de Zurich.
"Une Eglise sans peur"
Le code est une contribution au respect de la dignité des personnes, a déclaré Joseph Bonnemain. Il contient des instructions concrètes sur la façon dont cette dignité peut être préservée. L'objectif est "une Eglise sans peur".
Le code formule des normes vérifiables, a expliqué Karin Iten, chargée de la prévention des abus sexuels en milieu ecclésial dans le diocèse de Coire. Ces normes et les consignes de comportement qui y sont liées sont formulées de manière si concrète qu'elles peuvent être facilement abordées dans le quotidien de l'Eglise.
Karin Iten a développé ce concept en collaboration avec la base ecclésiale et un autre spécialiste de la prévention pour l'Eglise catholique zurichoise. "Avec l'évêque Bonnemain, une porte s'est ouverte" pour que le code s'applique dans tout le diocèse, a-t-elle souligné.
Ni relations privées ni discrimination
Parmi les quelque 150 consignes, idées-forces et règles de comportement dans des situations concrètes, les représentants de l'Eglise catholique doivent notamment mettre en contact avec un autre prêtre les personnes qui les attirent sentimentalement ou sexuellement. Par ailleurs, des séances d'aumônerie avec des adultes ne doivent jamais se dérouler dans une pièce fermée à clef. L'accès extérieur doit être possible en tout temps.
Face aux paroissiens mineurs, toute invitation à la maison et toute activité commune privée sont interdites. En outre, tout entretien avec des enfants ou des adolescents doit être mené dans des espaces publics, à la vue de tous.
Le code de conduite exclut aussi toute discrimination liée à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre. La sexualité fait partie inhérente à la condition d'être humain.
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ats/jpr