Le canton du Zurich fait un pas vers l'assistance au suicide dans les EMS

Le Grand Conseil zurichois a adopté lundi l'initiative parlementaire du PS, des Verts et des Vert'libéraux par 92 voix contre 76, après un long débat. Elle prévoit une modification de la Loi sur la santé qui obligerait les maisons de retraite à rendre l'aide au suicide possible dans leurs murs.

La gauche alternative, une partie du PLR et du Centre l'ont aussi soutenue. Seuls l'UDC, l'UDF et les évangéliques l'ont rejetée en bloc. L'UDC a annoncé qu'elle soutiendrait un référendum parlementaire, un outil qui requiert les voix d'au moins 45 députés afin que les citoyens puissent se prononcer en votation populaire.

Pour ses partisans, devoir quitter son environnement familier au soir de sa vie pour avoir accès à l'aide au suicide est pénible. Pour les opposants, il s'agit au contraire de protéger les employés et les pensionnaires, pour qui l'aide au suicide d'un habitant de l'EMS peut être pesante.

Gouvernement zurichois opposé

Le gouvernement zurichois s'est aussi opposé à l'initiative parlementaire. Membre d'Exit, la ministre de la santé Natalie Rickli (UDC) a critiqué l'idée d'une obligation légale faite aux EMS. Elle la juge aussi inutile, car la plupart des établissements rendent l'aide au suicide possible sur place.

L'aide au suicide de personnes ayant reçu un feu vert médical est déjà possible dans les EMS genevois, neuchâtelois et bâlois notamment. En Valais, le Grand Conseil a approuvé en mars une loi sur l'assistance au suicide en institution. Les Valaisans se prononceront sur le sujet en votation.

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ats/vic