L'attaque a eu lieu sur l'alpage Nurdagn au Schamserberg, a indiqué le canton des Grisons dans un communiqué. L'animal de rente tué a été retrouvé sur la zone de passage de la meute dite de Beverin. "On a à faire aujourd'hui à un incident d'une tout autre dimension", a déclaré le directeur de l'Office cantonal de la chasse et de la pêche des Grisons Adrian Arquint.
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La vache laitière de sept ans se trouvait en compagnie d'autres bovins dans un endroit clôturé. Cette clôture n'est toutefois pas considérée comme une mesure de protection pour les animaux de rente de grande taille, a précisé le chef de l'office.
Meute "très problématique"
Les loups de la meute de Beverin se comportent de manière "très problématique" depuis plusieurs années, selon Adrian Arquint. En 2020, la meute a tué un âne, a-t-il rappelé. "Les prédateurs sont habitués à contourner les mesures de protection des troupeaux". La Confédération a rejeté jusqu'à maintenant une demande visant à abattre le mâle alpha de la meute, selon Adrian Arquint.
Les autorités ont indiqué vouloir équiper un des loups de la "meute de Beverin" d'un émetteur GPS pour mieux surveiller leur comportement. Les conditions permettant l'abattage de loups en Suisse sont strictement réglementées.
Tirs pas possibles
Dans la zone de passage de cette meute, le seuil fixé par la Confédération pour les tirs dits de régulation avait déjà été atteint avant l'incident sur l'alpage de Nurdagn, précise le communiqué. De tels tirs ne sont actuellement possibles que lorsque le nombre de louveteaux de la meute peut être confirmé.
Ces données pourraient être connues d'ici à la fin juillet, au plus tard au début septembre, a déclaré Adrian Arquint. La moitié des jeunes animaux sera alors probablement abattue, selon lui.
A la fin 2019, la Confédération avait autorisé les autorités grisonnes à abattre quatre jeunes loups de la meute de Calanda. Trois des quatre autorisations avaient abouti.
ats/ami et asch