Habituellement, l'ours brun passe la frontière suisse, effectue une visite des cantons alpins, puis retourne de là où il est venu, en Italie. Le schéma s'est répété pour une quinzaine d'individus depuis 2005.
Si l'ursidé ne reste pas en Suisse, ce n'est pas parce que les forêts des montagnes helvétiques lui déplaisent, mais parce qu'il n'y trouve pas l'objet de son désir.
Une absence de femelles
Les ours bruns qui viennent en Suisse presque chaque été sont des mâles en quête de femelles. Or, celles-ci restent en groupe et se déplacent moins. Les mâles repartent donc souvent bredouille dans leur région natale.
Selon les spécialistes de la fondation KORA, qui étudient les grands prédateurs, l'ours brun pourrait néanmoins s'établir durablement en Suisse s'il parvenait à résoudre ses histoires de couple. L'espace y est en effet suffisamment grand.
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Les autorisations de tir de loups se multiplient
L'année 2022 pourrait être une année record en matière d'abattage de loups. Depuis un an, la législation sur les tirs préventifs en Suisse s'est assouplie. Le grand prédateur ne peut être abattu qu'en cas d’attaques mortelles préalables sur du bétail.
>> Lire aussi : Quelles conditions doivent être remplies pour qu'un loup soit abattu?
Il y a an, le seuil d'animaux morts pour autoriser l'abattage d'un loup a été abaissé par le Conseil fédéral. La Suisse compte actuellement environ 180 individus, contre seulement 6 en 2000. La population de ce grand prédateur augmente de façon exponentielle. Il faut donc s'attendre à toujours plus d’autorisations de tir.