Ignazio Cassis, du folklore et un nouveau roi à la Fête fédérale de lutte

Vainqueur du Bernois Matthias Aschwanden lors de la passe finale, Joel Wicky a réussi à mettre fin à l'hégémonie de l'Association bernoise, qui avait conquis les quatre derniers titres.

Le Lucernois s'était qualifié d'extrême justesse pour cette passe finale, arrachant le nul face à Fabian Staudenmann dans la  7e passe après avoir frisé la correctionnelle.

Joel Wicki, qui s'était incliné face à Christian Stucki lors de la passe finale de la dernière Fête fédérale après seulement 40 secondes de lutte, a su faire le dos rond face au très offensif Bernois. Lutteur plus petit que la moyenne (1m83), il a placé son attaque décisive après 12'42'' de combat pour faire chavirer les 50'000 spectateurs massés dans l'arène.

>> Les précisions du 19h30 sur la victoire de Joel Wicky:

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Pas de victoire finale, mais des couronnes pour les "Welsches"

Au total, 274 lutteurs ont été sélectionnés pour cette 46e Fédérale. Septante ont vu leur parcours s’arrêter samedi. Les "Welsches" n'ont pas remporté la victoire finale, mais plusieurs ont ramené des couronnes, les Fribourgeois Romain Collaud, qui décroche sa première couronne, Lario Kramer et Sven Hofer.

Interrogé dans Forum, Emmanuel Crausaz, organisateur de la Fête fédérale de 2016 à Estavayer, tire un "bilan" très positif de cette Fête pour les Romands et salue le "renouveau de la lutte fribourgeoise". A un niveau plus général, il relève que la foule était au rendez-vous dans une bonne ambiance enfant, mais regrette que la fête n'ait pas été diffusée à la télévision en Suisse romande.

>> L'interview d'Emmanuel Crausaz dans Forum:

Une "discipline qui vaut la peine" pour Ignazio Cassis

En parallèle aux combats se sont tenus durant le week-end divers discours et démonstrations de la culture traditionnelle helvétique. Le président de la Confédération Ignazio Cassis a qualifié la fête de lutte de manifestation symbolique pour la Suisse. La lutte n'est pas une discipline olympique, on n'est pas récompensé par des millions, mais par un taureau, a-t-il poursuivi.

Et pourtant, 400'000 personnes ont fait le déplacement et la fête fait un tabac à la télévision alémanique. "En bref, une minorité de lutteurs a prouvé à la majorité des amateurs de sport que leur discipline en vaut la peine", a conclu le Tessinois.

Heinz Tännler, conseiller d'Etat UDC de Zoug, où s'était déroulée la dernière fête fédérale de lutte, a dépeint ce sport à cheval entre "l'attachement à la terre" et la création de valeur à hauteur de plusieurs millions de francs. En ces temps de crise et de guerre en Europe, un tel événement est plus important que jamais, a-t-il déclaré.

Magnus II a remplacé Magnus I

Les autorités zougoises ont aussi remis le drapeau fédéral de la lutte à Pratteln, où il sera conservé pendant les trois prochaines années. Thomas Weber, conseiller d'Etat UDC de Bâle-Campagne et président du comité d'organisation de la fête, a souligné l'importance des traditions vivantes comme pilier de la cohésion du pays, à la campagne, mais aussi dans les villes.

D'autres personnalités politiques étaient présentes à la cérémonie, notamment le conseiller fédéral Ueli Maurer (UDC) et la présidente du Conseil national Irène Kälin (Verts).

Toutes et tous ont pu assister au premier rang au programme de la fête, avec près de 200 tambours, autant de gymnastes, un chœur d'enfants, des dizaines de yodleurs et de joueurs de cor des Alpes sans oublier un orchestre pop de cor des Alpes. Des épreuves de lancer de pierre (83,5kg, 40kg et 20kg) et une compétition de hornuss ont aussi eu lieu.

La cérémonie a été suivie d'une nouvelle présentation des prix, des vaches et des chevaux. Le taureau Magnus II, le trophée qui est traditionnellement remis au roi de la lutte, a fait son apparition. Les organisateurs ont annoncé dimanche que Magnus I n'avait pas pu se remettre à temps d'une inflammation.

>> Les précisions de John Nicolet dans le 12h45 :

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boi avec ats