"Personnes accompagnantes pour le suicide assisté recherchées pour le Tessin". L'annonce a surpris dans le canton italophone. D'habitude, l’association pour le droit à l’autodétermination recrute parmi les membres inscrits à Exit dans les cantons. Or, personne ne s'est annoncé pour la Suisse italienne. Exit souligne que la publication d'une telle annonce est une exception.
Les membres d'Exit ne sont pas nécessairement des personnes âgées: tout le monde peut adhérer, même des personnes jeunes et en parfaite santé. Par ailleurs, l'assistance au suicide n'est pas le seul service proposé. Nombreux sont ceux qui s'occupent, par exemple, du stockage centralisé des testaments biologiques, un document dans lequel on précise les actes thérapeutiques que l'on accepterait ou non de subir si l'on se trouvait dans l'incapacité d'exprimer sa volonté.
Maîtrise de l'allemand
Parmi les exigences de cet emploi à temps partiel proposé par Exit figure la maîtrise de l’allemand en plus de celle de l’italien. L'antenne d’Exit à laquelle est rattachée le Tessin se trouve en effet à Zurich, qui accueille la formation théorique des accompagnants. De plus, une part importante des membres d’Exit au Tessin parle l'allemand.
Parmi les autres exigences, le candidat doit aussi avoir une certaine sensibilité, la capacité de communication et une expérience de la vie (l'âge minimum est de 40 ans, l'âge maximum de 66 ans). Enfin, il faut être psychiquement stable.
Au sud des Alpes, la demande pour les suicides assistés augmente depuis plusieurs années. En 2022, 28 personnes ont fait ce choix, contre 19 une année auparavant. Près de 2500 des 145’000 membres d'Exit en Suisse vivent au Tessin.
Nicole della Pietra/gma