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Le mystère de la mort de la momie de Bâle est levé

La momie d'Anna Catharina Bischoff, une femme du 18e siècle.
Georgios Kefalas
Keystone [Georgios Kefalas]
La momie de Bâle révèle toujours plus de secrets sur sa mort / La Matinale / 1 min. / le 8 février 2023
Dans leurs travaux récemment publiés dans la revue BMC Biology, une équipe de recherche italienne a étudié les causes de la mort de la momie la mieux conservée de Suisse. Anna Catharina Bishof aurait été victime d'une mycobactérie inconnue.

Cette femme de 1m42 n'est pas morte de la syphilis, comme le suggéraient les doses élevées de mercure retrouvées dans son corps. Ce produit était, au XVIIIe siècle, un traitement commun pour soigner cette maladie.

Nommée Anna Catharina Bishof, cette femme de pasteur aurait succombé à une mycobactérie inconnue, soit une bactérie proche de celle de la lèpre ou la tuberculose. Selon l'équipe de recherche italienne à l'origine de l'étude publiée dans la revue BMC Biology, ses tissus cérébraux contiennent les traces de cette infection bactérienne atypique.

Au vu du mercure présent dans son corps, Anna Catharina Bishof aurait sans doute été traitée à tort contre la syphilis. A noter d'ailleurs que ce sont ces taux de mercure qui ont permis la conservation exceptionnelle de cette femme, dont les analyses génétiques ont permis d'établir qu'elle était une lointaine ancêtre de l'ex-Premier ministre britannique Boris Jonhson.

>> Lire à ce sujet : La momie de Bâle est une ancêtre du ministre britannique Boris Johnson

Momie trouvée en 1975

C'est en 1975 que les restes de cette dame ont été retrouvés dans l'église franciscaine de Bâle.

Si le mystère de sa mort est aujourd'hui révélé, on ignore encore pourquoi elle a été enterrée avec la main gauche posée sur son poignet droit, ni à qui appartiennent les squelettes retrouvés dans certains cercueils autour d'elle. Les scientifiques se gardent de conclusions trop hâtives.

Huma Khamis/fgn

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