Du Tessin au nord de l’Italie, il ne pleut pratiquement plus depuis de longues semaines. Près de la moitié des précipitations attendues normalement en hiver ne sont pas tombées.
En Vénétie, les gondoles ne peuvent plus naviguer sur plusieurs canaux de la cité des Doges et des îles du lac de Garde sont désormais joignables à pied, du jamais vu. La plaine du Pô, l’un des principaux potagers de l'Italie, continue pour sa part de ressembler à un immense désert, comme le montrent des images satellite.
Au moins 50 jours de pluie nécessaires
La plus grande association agricole italienne, Coldiretti, estime que 50 jours de pluie continue et dans les meilleurs délais sont indispensables pour la production maraîchère de cette année.
La préoccupation est vive aussi au Tessin. Maurizio Pozzoni, chercheur auprès de la Haute école universitaire de la Suisse italienne, souligne dans le Corriere del Ticino que le déficit hydrique frappe désormais tous les niveaux, de la plaine aux cimes des montagnes. La situation impacte aussi la nappe phréatique.
Nicole della Pietra/oang
Une tendance qui inquiète aussi en Suisse romande
Depuis une dizaine de jours, MétéoSuisse observe des températures de 5 à 7 degrés supérieures à la moyenne, en plaine comme en montagne.
"C’est anormal pour février, mais ça s’inscrit dans une tendance qu’on observe depuis plusieurs années, qui est à l’augmentation de ces épisodes de douceur", a rappelé l'ingénieure prévisionniste Aude Untersee dimanche dans le 19h30 de la RTS.
Cet épisode de douceur est pour l'instant plutôt bien venu dans les campagnes, tout comme l’absence de précipitations. Mais les milieux agricoles s'inquiètent des variations météorologiques de plus en plus grandes et rapides.