Dans le détail, le texte prévoit de limiter à 90 jours par année les locations de courte durée. Pour les initiantes et initiants, il s'agit de trouver une solution face à une pénurie de logements de plus en plus marquée dans la ville: actuellement, seuls 0,8% d'entre eux sont vacants.
En parallèle, le nombre d'appartements de location a quasiment doublé en l'espace de trois ans.
"En ce moment, il y a presque 400 appartements sur Airbnb et environ 400 autres appartements libres", détaille David Roth, socialiste et président du comité d'initiative. "Il est possible de gagner cinq fois plus avec des appartements Airbnb qu'avec des locations régulières. Les loyers sont donc beaucoup mis sous pression", ajoute-t-il.
Un contre-projet moins restrictif
Mais pour la droite, le centre et une partie de la gauche, l'initiative est jugée trop extrême. Un contre-projet a donc été mis sur pied. Il s'agirait cette fois de définir des quotas pour Airbnb, notamment dans la vieille ville, avec des autorisations à louer octroyées pour dix ans. L'offre pourrait alors encore s'étendre, mais pas indéfiniment.
Dans les milieux touristiques, cette version moins restrictive est préférée. Airbnb fait désormais partie du paysage pour la ville et l'offre reste très appréciée par les visiteurs.
Sujet radio: Joëlle Cachin
Adaptation web: ther
Genève en précurseur
En 2018, Genève a été le premier canton à avoir serré la vis à Airbnb, en adaptant sa législation pour limiter également à 90 jours par an les locations de courte durée.
Ce système devait permettre d'éviter une colonisation du centre-ville par les logements proposés sur la plateforme.
Cinq ans plus tard pourtant, le bilan apparaît mitigé. Selon l'Asloca, la situation c'est certes stabilisée, mais la mise en application de la loi pèche toujours. En effet, les autorités ont décidé de sanctionner les contrevenants à la loi sur dénonciation, et donc de ne pas effectuer de contrôles réguliers.