ZURICH - Le siège PLR en danger aux Etats
L'un des deux conseillers aux Etats ne se représente pas, en l'occurrence le PLR Ruedi Noser. Pour les libéraux-radicaux, conserver le siège de ce membre influent de la Chambre haute ne sera pas une mince affaire. Pour tenter d'y parvenir, ils envoient dans la course la conseillère nationale Regine Sauter, directrice de la chambre de commerce du canton.
Mais l'UDC, qui n'est plus représentée à la Chambre des cantons pour Zurich depuis 2007, se veut ambitieuse et mise pour cela sur le conseiller national Gregor Rutz, un candidat expérimenté qui siège au Parlement depuis 2012. A noter que le PLR ont décidé à une voix près de s'allier à l'UDC pour ce scrutin.
A gauche, le Parti socialiste espère conserver le siège occupé depuis 2015 par Daniel Jositsch. La non-réélection de cette personnalité en vue à Berne serait une sensation. Les Verts ont eux désigné Daniel Leupi, grand argentier de la ville de Zurich, tandis que les Vert'libéraux défendront leurs chances avec la conseillère nationale Tiana Moser, cheffe du groupe aux Chambres . Le Centre et le PEV présentent deux conseillers nationaux, Philipp Kutter et Nik Gugger.
Au Conseil national, Zurich va passer de 35 à 36 sièges du fait de la répartition démographique. L'UDC (10 sièges) et le PS (7 sièges) entendent renforcer leur députation après avoir cédé chacun 2 fauteuils en 2019. Les Vert'libéraux (6 sièges) et les Verts (5 sièges) espèrent maintenir leurs acquis après le gain de 3 mandats chacun il y a 4 ans. Le PLR qui avait conservé ses 5 sièges en 2019 vise une augmentation de ce chiffre en octobre.
Les Verts zurichois ayant reculé de 1,5 point de pourcentage et perdu trois mandats de député aux élections cantonales du 12 février, ils risquent de céder un siège lors des fédérales, alors que les autres formations politiques ont fait preuve de stabilité. L'UDC, le PLR ou le PVL pourraient en profiter.
Au niveau des personnalités connues au National, l'UDC Roger Köppel et la PLR Doris Fiala ne briguent pas de nouveau mandat.
LUCERNE - Les deux sénateurs sortants favoris
Une élection sans grande surprise se dessine au Conseil des Etats, avec les sortants Damian Müller (PLR) et Andrea Gmür (Centre) qui se représentent et partent favoris pour être réélus. Le président de la section socialiste du canton David Roth, le conseiller national vert'libéral Roland Fischer et le député Dieter Haller (UDC) joueront la surprise.
Au National, la course est un peu plus ouverte, alors que Yvette Estermann (UDC), Ida Glanzmann (Le Centre) et Prisca Birrer-Heimo (PS) se retirent. Actuellement, le canton est représenté par trois centristes, deux UDC ainsi qu'un PLR, une socialiste, un Vert et un Vert'libéral. Le PLR tentera de ravir un second siège avec la candidature du grand spécialiste de la chirurgie cardiaque Thierry Carrel.
Verts, Vert'libéraux et socialistes présentent des listes apparentées, ce qui devrait leur permettre de maintenir leur députation. Le Centre et le PLR ont aussi décidé d'apparenter leurs listes. L'UDC s'allie pour sa part avec Mass-Voll, mouvement opposé aux mesures anti-pandémiques. Il s'agit d'un apparentement "de circonstance", selon l'UDC lucernoise qui veut reconquérir un troisième siège, perdu il y a quatre ans.
BALE-VILLE - Rude bataille pour le National
Candidate malheureuse au Conseil fédéral, la socialiste Eva Herzog entend conserver le seul siège dévolu au demi-canton pour le Conseil des Etats et elle devrait être réélue sans problème. Le PS détient ce fauteuil depuis 56 ans. Le candidat de l'alliance bourgeoise Balz Herter (Le Centre) ne semble pas en mesure de la battre. L'UDC lance aussi un candidat, Pascal Messerli, président de la section cantonale.
Au National, la bataille s'annonce rude car Bâle-Ville va perdre un représentant à Berne du fait de la répartition démographique, passant de 5 à 4. Tous les sortants se représentent et il est difficile de prévoir lequel passera à la trappe.
Sibel Arslan (Verts) et Katja Christ (PVL) ont été élues il y a quatre ans, alors que Mustafa Atici (PS), Sarah Wyss (PS) et Patricia von Falkenstein (PLS) ont remplacé Beat Jans (PS), Eva Herzog (PS) et Christoph Eymann (PLS) en cours de législature.
La vert'libérale (PVL) Katja Christ semble la plus menacée. En 2019, elle avait été élue en 5e position, loin derrière les quatre autres. Elle ne devait son élection qu'à un sous-apparentement qui n'est plus autorisé aujourd'hui.
A droite, l'alliance bourgeoise PLS-PRD-PVL-Le Centre (libéraux et radicaux n'ont pas fusionné à Bâle-Ville) présente non seulement les sortantes Katja Christ et Patricia von Falkenstein, mais aussi l'ancien conseiller d'Etat radical Baschi Dürr. Exclue de l'alliance bourgeoise, l'UDC présente quatre candidats. Le parti veut reprendre son siège perdu en 2019 au profit des Vert'libéraux.
BALE-CAMPAGNE - Le siège écologiste convoité aux Etats
Au Conseil des Etats, la Verte Maya Graf avait été élue en 2019, profitant de la vague écologiste. Mais cet automne, le camp bourgeois est ambitieux pour reprendre le seul siège dévolu au demi-canton.
La débâcle de la droite lors de l'élection au Conseil d'Etat en février ne préfigure toutefois pas un succès cet automne. Le candidat de l'alliance bourgeoise, Sven Inäbnit (PLR), devra donc créer la surprise.
Les sept conseillers nationaux sortants (2 UDC, 2 PS, 1 PLR, 1 Centre et 1 Verts) briguent un nouveau mandat. Même après la perte de son siège au gouvernement en février, l'UDC devrait maintenir ses deux sièges.
ARGOVIE - Le président du PLR dans un fauteuil
Le président du PLR suisse Thierry Burkart se représente au Conseil des Etats, où il avait été élu en 2019, et sa réélection semble presque assurée, peut-être même dès le premier tour. Son collègue à la Chambre haute, l'UDC Hansjörg Knecht, va lui quitter Berne à l'automne et le parti mise sur le conseiller national Benjamin Giezendanner pour lui succéder.
Le fils de l'ancien sénateur Ulrich Giezendanner a de bonnes chances d'accéder aux Etats, même si la gauche entend renverser la vapeur. Quatre conseillères nationales sont en course: l'ex-présidente du National Irène Kälin (Verts), la socialiste Gabriela Sutter, la centriste Marianne Binder et l'évangélique Lilian Studer. Les Vertli'béraux ont eux désigné la députée cantonale Barbara Portmann.
Au Conseil national, les 16 sièges sont très disputés. Actuellement, l'UDC en détient six, le PS trois, le PLR, Le Centre, le PEV, les Verts et les Vert'libéraux un chacun. Le PS devra batailler pour garder son troisième siège conquis il y a quatre ans, sa conseillère nationale Yvonne Feri ne se représentant pas, contrairement au co-président du parti Cédric Wermuth. Il en va de même pour Le Centre et pour le PEV avec leur deuxième mandat respectif. Les Evangéliques risquent eux de perdre leur second siège.
Parmi les "chasseurs", l'UDC a de bonnes cartes pour récupérer son septième siège cédé en 2019. Le PLR veut lui reconquérir son troisième mandat. Les Verts semblent en mesure de menacer le troisième siège du PS pour en obtenir un second. Ils sont emmenés par la sortante Irène Kälin, flanquée de Ruth Müri, candidate malheureuse aux Etats en 2019, et de Jonas Fricker, ex-conseiller national.
SOLEURE - Le siège socialiste aux Etats en danger
Au Conseil des Etats, le sortant socialiste Roberto Zanetti ne se représente pas et le fauteuil dévolu au parti de gauche est menacé. Le PS lance la conseillère nationale Franziska Roth pour le sauvegarder, mais les autres partis sont ambitieux, ce qui promet une élection très incertaine. L'autre conseiller aux Etats, le centriste Pirmin Bischof, se présente à nouveau, lui qui avait réussi l'exploit d'éjecter le PLR de la Chambre des cantons en 2011 après plus de 150 ans de règne. Il devrait sauf surprise conserver son fauteuil.
Deux formations ont aussi affiché leurs ambitions: l'UDC, qui propose le conseiller national Chistian Imark, et le PLR, qui envoie dans l'arène le son ministre cantonal Remo Ankli. Le conseiller national vert Felix Wettstein et le maire vert'libéral de Breitenbach Dieter Künzli sont aussi en lice.
Au National, le canton compte six représentants: deux UDC, un PLR, une socialiste, un centriste et un Vert. Deux grandes figures se retirent: l'ancien maire de Soleure Kurt Fluri (PLR) et Walter Wobmann (UDC), porte-drapeau de l'initiative contre la burqa. Le PLR ne dispose d'aucune personnalité de poids pour défendre son mandat, mais la perte de son unique siège serait une sensation. Les Verts risquent, quant à eux, de perdre le mandat conquis en 2019 au détriment du PS. Le scénario du statu quo semble toutefois également possible.
A noter que l'UDC et le mouvement d'opposants aux mesures anti-pandémiques Mass-Voll s'associent pour former une liste. C'est une alliance "d'arithmétique électorale" qui doit permettre d'éviter des pertes au sein du camp bourgeois, selon les deux formations.
SAINT-GALL - Incertitude après le bouleversement d'avril
En avril, l'UDC a réussi son pari de ravir le siège socialiste au Conseil des Etats, lors de l'élection complémentaire organisée suite à la démission de Paul Rechsteiner. Esther Friedli avait largement battu Barbara Gysi lors de ce scrutin et siège depuis lors avec le représentant du Centre Benedikt Würth. Celui-ci se représente en octobre et semble intouchable. Le PS aura lui fort à faire pour renverser la donne et récupérer son fauteuil, tout comme Les Verts et le PLR.
Au National, la députation st-galloise est actuellement composée de quatre UDC, deux PS, deux PLR, deux centristes, une Verte et un Vert'libéral. Thomas Brunner (PVL) ne se représente pas, alors que tous les autres sortants briguent un nouveau mandat. En 2019, l'UDC et Le Centre ont perdu chacun un siège au Conseil national au profit des Verts et des Vert'libéraux. Si les tendances actuelles se confirment, l'UDC pourrait bien gagner un siège, cet automne.
GRISONS - Un cinquième siège au National très convoité
Quatre des cinq sortants se représentent pour le National et devraient logiquement être reconduits, à savoir le socialiste Jon Pult, l'UDC Magdalena Martullo-Blocher, la libérale-radicale Anna Giacometti et le centriste Martin Candinas, actuel président du Conseil national. Le cinquième fauteuil, jusqu'ici détenu par la socialiste Sandra Locher Benguerel, est convoité par les autres partis.
Comme en 2019, le PS, les Vert'libéraux et les Verts se sont unis pour former un apparentement de listes appelé "Alliance pour le climat". C'est ainsi que le PS avait réussi à obtenir le deuxième siège il y a quatre ans, au détriment de l'UDC. Ce parti n'a lui pas de grand partenaire pour ce scrutin, son alliée UDF étant très minoritaire dans le canton. En revanche, le PLR et Le Centre partent unis dans la course dans l'espoir qu'un des deux partis obtienne un second fauteuil.
Aux Etats, le canton est actuellement représenté par le centriste Stefan Engler et le PLR Martin Schmid. Les deux anciens conseillers d'Etat, qui siègent ensemble à la Chambre des cantons depuis 2011, avaient écrasé la concurrence en 2019 et il devrait en être de même cette année, sauf surprise.
THURGOVIE - Le PLR veut retourner à Berne
En Thurgovie, deux des six membres de la députation cantonale au National ne se représentent pas: Edith Graf-Litscher (PS) et Verena Herzog (UDC). De son côté, le PLR veut reprendre son siège perdu il y a quatre ans au profit des Verts. La répartition des mandats est actuellement la suivante: UDC 3, Le Centre 1, PS 1 et Verts 1.
Mass-Voll et Aufrecht, deux mouvements opposés aux mesures anti-pandémiques, présentent des listes pour la première fois à la Chambre du peuple.
Aux Etats, les deux sortants Brigitte Häberli-Koller (Centre), l'actuelle présidente de la Chambre haute, et Jakob Stark (UDC) se représentent. Les Verts, le PLR et Aufrecht présentent également des candidats.
SCHAFFHOUSE - Les quatre sortants bien partis
Les deux conseillers nationaux Thomas Hurter (UDC) et Martina Munz (PS) et les deux conseillers aux Etats Hannes Germann (UDC) et Thomas Minder (sans parti) se représentent. Aucun ne semble menacé.
Outre les deux sortants, trois autres candidats se sont annoncés pour l'élection au Conseil des Etats: un socialiste, une libérale-radicale et un indépendant (ex-PS). Pour le National, les deux sortants devront faire face à des candidats des sept autres partis représentés au Parlement cantonal.
ZOUG - Gerhard Pfister favori à sa succession
Les deux sénateurs sortants, Peter Hegglin (Centre) et Matthias Michel (PLR) se représentent et leurs principaux adversaires sont le président de la section cantonale de l'UDC, Thomas Werner, ainsi que la conseillère nationale verte et ancienne ministre Manuela Weichelt. Les Vert'libéraux et le mouvement Aurecht, opposé aux mesures anti pandémiques, présentent également des candidats aux Etats. Au total, neuf candidats se présentent, avec aussi l'humoriste Marco Rima (sans parti).
Au National, les trois sortants repartent aussi au combat. La réélection du président du Centre Gerhard Pfister semble presque assurée, lui qui brigue un cinquième mandat. L'influent UDC Thomas Aeschi devrait aussi logiquement être reconduit, alors que la Verte Manuela Weichelt part aussi en bonne position.
SCHWYZ - Petra Gössi vise les Etats
La lutte pour les sièges au Conseil des Etats s'annonce intense avec la décision de l'UDC Alex Kuprecht, président de la Chambre des cantons en 2021, de ne pas se représenter après 20 ans de présence. Le parti compte sur son conseiller national Pirmin Schwander pour conserver son mandat.
Mais il aura fort à faire, puisque l'autre sortant, le Centriste Othmar Reichmuth repart au combat, alors que l'ancienne présidente du PLR Petra Gössi entend bien jouer les trouble-fête. Le PS mise lui sur la députée Elsbeth Anderegg Marty, mais ses chances sont minces. Les Verts, qui font liste commune avec le PS, présentent Dave Heinzer.
Au National, Schwyz est actuellement représenté par 2 UDC, 1 PLR et 1 Centre. La socialiste Elsbeth Anderegg-Marty espère fêter un retour de son parti dans cette chambre après huit ans d'absence. Les Vert'libéraux tenteront aussi de faire leur entrée, portés par le bon résultat réalisé en novembre par leur candidate à l'élection au gouvernement cantonal.
L'UDC tentera elle de défendre le siège que Pirmin Schwander laisse vacant. Le Centre se trouve dans la même situation en raison du départ d'Alois Gmür. En revanche, Marcel Dettling (UDC) et Petra Gössi (PLR) se représentent.
GLARIS - Le départ de Martin Landolt
La représentation glaronnaise à Berne va être largement chamboulée. Pour le Conseil des Etats, le PLR ne peut plus compter sur Thomas Hefti, qui ne se représente pas après près de dix ans en poste dans une chambre qu'il a d'ailleurs présidée en 2022.
C'est l'actuel président du gouvernement Benjamin Mühlemann qui a été choisi pour tenter de lui succéder. L'autre sénateur glaronnais, le Vert Mathias Zopfi, espère lui être réélu pour un deuxième mandat. L'UDC se lance dans la course avec Peter Rothlin.
Au Conseil national, l'unique représentant du canton à Berne, l'ancien président du PBD Martin Landolt, ne brigue pas de nouveau mandat. Le Centre espère maintenir son siège en présentant Andrea Trummer. Markus Schnyder (UDC), Sabine Steinmann (PS) et Jürg Rückmar (sans parti) vont tenter de ravir ce siège.
URI - Dans la continuité
Les trois élus d'Uri aux Chambres fédérales briguent un nouveau mandat. Le canton ne connaît pas de délai d'inscription. Il n'y a pas de candidats officiels et pas d'élection tacite.
La lutte s'annonce serrée pour l'unique siège du canton à la Chambre du peuple. Le conseiller national sortant Simon Stadler (Centre) brigue un nouveau mandat et part favori. L'UDC, qui avait perdu ce siège en 2019, veut le récupérer avec Claudia Brunner.
Aux Etats, les deux sortants Heidi Z'graggen (Centre) et Josef Dittli (PLR) se représentent et ne semblent pas menacés. Pour l'instant, aucun autre candidat ne s'est annoncé.
NIDWALD - Indécision pour le National
L'élection au Conseil national s'annonce indécise. L'unique représentant du canton dans la chambre du peuple, Peter Keller (UDC), se retire après douze ans en poste. Trois personnes sont en lice pour le remplacer: la députée Regina Durrer (Centre), le député Roland Blättler (UDC) et Beatrice Richard-Ruf (PLR). L'UDC occupe depuis 2011 le siège auparavant détenu par le PLR.
Aux Etats, où le demi-canton ne compte qu'un siège, le sortant Hans Wicki (PLR) a toutes les chances d'être réélu. Deux autres candidats briguent son siège: un représentant du mouvement "antivax" Aufrecht, Urs Lang, et Benedikt Zwyssig, du groupement "Engagement bourgeois indépendant".
OBWALD - Election tacite aux Etats
Le statu quo est probable dans le demi-canton. Aux Etats, le sortant Erich Ettlin (Centre) est le seul à avoir déposé une candidature et il est réélu tacitement pour un troisième mandat, conservant l'unique siège du demi-canton.
Au National, la sortante Monika Ruegger (UDC) brigue un deuxième mandat. Elle sera opposée à Nico Fankhauser (PLR). Les Vert'libéraux avaient annoncé la candidature de Paddy Matter, mais ils l'ont retirée une fois connue la décision du PLR de se lancer dans la course.
APPENZELL RHODES-EXTERIEURES - Andrea Caroni favori pour les Etats
L'unique conseiller aux Etats, Andrea Caroni (PLR), et le seul conseiller national, David Zuberbühler (UDC), briguent un nouveau mandat. Si le premier semble favori, le Centre va pour sa part tenter prendre le siège de l'UDC au National.
Il n'y a pas de délai officiel dans le demi-canton. Les candidatures peuvent y être déposées jusqu'au jour du vote.
APPENZELL RHODES-INTERIEURES - Le sénateur déjà connu
Appenzell Rhodes-Intérieures connaît déjà son représentant au Conseil des Etats. Comme le veut la tradition, c'est la Landsgemeinde qui le choisit, faisant du demi-canton un cas unique en Suisse. En avril, l'assemblée populaire a décidé que le représentant du Centre Daniel Fässler allait être reconduit pour une législature supplémentaire.
Au National, le siège unique du canton, détenu par Thomas Rechsteiner (Le Centre), n'est pas sérieusement menacé par d'autres candidats. Il n'y a pas de délai officiel dans le demi-canton. Les candidatures peuvent y être déposées jusqu'au jour du vote.
TESSIN - Une lutte intense pour le Conseil des Etats
Pas moins de 256 candidats et candidates émanant de 33 listes brigueront un siège au Conseil national lors des élections fédérales d'octobre au Tessin. Pour le Conseil des Etats, onze candidatures sont en concurrence
La course pour les deux sièges tessinois à la Chambre haute s'annonce passionnante. Le PS devra défendre celui de Marina Carobbio. Cette personnalité bien connue a quitté la Coupole fédérale ce printemps après avoir été élue au gouvernement tessinois. Elle avait créé la surprise en 2019 en accédant à la Chambre haute, battant les sortants, le PDC Filippo Lombardi et le PLR Giovanni Merlini.
Le gouvernement tessinois a décidé de ne pas organiser d'élection complémentaire avant les élections fédérales et le second siège est donc vacant jusque-là.
L'autre sortant aux Etats est le président de l'UDC Marco Chiesa, qui se représente et semble presque intouchable. Face à lui, le PS a lancé dans la course le conseiller national Bruno Storni. Le PLR et Le Centre ambitionnent eux aussi de reconquérir un siège à la Chambre haute avec deux conseillers nationaux, respectivement Alex Farinelli et Fabio Regazzi.
Le Tessin a droit à huit sièges à la Chambre basse. Le PLR et le Centre en comptent chacun deux actuellement, tandis que le PS, l'UDC, les Verts et la Lega en ont un. Ces partis présentent tous plusieurs listes. Les Vert'libéraux chercheront également les suffrages des électeurs, ainsi que divers groupes comme le "Mouvement pour les vallées tessinoises" ou une liste féminine.
Frédéric Boillat avec ats