Approuvée à l’unanimité par le Parlement cantonal et soutenue par le Conseil d’Etat, la résolution vise à optimiser le réseau ferroviaire du canton pour le transport des personnes et des marchandises et à relier efficacement la Suisse au réseau européen du rail à grande vitesse. Elle fait aussi passer un message au Conseil fédéral en montrant un Tessin uni et déterminé.
Concrètement, après les tunnels du Gothard et du Ceneri, il s'agit d’insister sur l'achèvement des NLFA (Nouvelles lignes ferroviaires alpines) au sud de Lugano, jusqu'à Chiasso.
Aucun projet concret à l'heure actuelle
Le Tessin rêve d’inaugurer cette amélioration d’ici 2035. Mais pour cela, il faut agir vite, soulignent les élus. Le Conseil fédéral doit inclure les travaux en question dans son message au Parlement qui sera préparé d'ici 2026. Car pour l'heure, souligne le texte, aucun tronçon de la ligne Lugano-Chiasso n'est mentionné dans les travaux prévus et aucune étude de planification n'a été lancée.
Pour financer les travaux, le Parlement tessinois propose notamment d'utiliser les excédents de la société AlpTransit, dissoute en avril dernier avec plus d'un millard d'excédents, reversés à la Confédération.
Sujet radio: Nicole della Pietra
Article web: Vincent Cherpillod
Des vitesses très disparates entre les régions suisses
L'inauguration successive du tunnel de base du Gothard fin 2016 et du Ceneri fin 2020 a grandement amélioré le temps de parcours des voyageurs entre Zurich et Lugano. Mais plus au sud, jusqu'à Chiasso, la ligne n'a pas été modifiée.
Les trains qui circulent sans s'arrêter effectuent actuellement ce trajet d'environ 25 kilomètres en 23 ou 24 minutes, soit à une vitesse moyenne qui avoisine à peine les 65 km/h. Avec la même durée, il est possible de voyager sur une distance nettement supérieure, par exemple les 60 km de voies qui séparent Berne et Olten (sur l'axe Berne-Zurich) depuis l'ouverture du tronçon à grande vitesse Mattstetten – Rothrist en 2006.
On ralentit en Susse romande
En Suisse romande, en revanche, la tendance est plutôt au ralentissement des trains. Une tendance qui devrait d'ailleurs s'accélérer encore dès 2025, car le projet de nouvel horaire CFF prévoit des temps de parcours rallongés.
>> Lire à ce sujet : Les usagers romands des CFF verront leur temps de trajet rallongé dès 2025
Le temps de parcours entre Genève et Lausanne pourrait ainsi passer de 36 à 39 minutes (pour les trains sans arrêt). En 2001, il ne fallait que 31 minutes pour relier les capitales lémaniques.
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