Les magasins ouverts plus longtemps au Tessin - Les résultats dans les autres cantons
TESSIN - Oui à l'ouverture plus longue des magasins les jours fériés
Les magasins pourront rester ouverts plus longtemps les jours fériés au Tessin. Le changement de la loi sur les heures d'ouverture a été approuvé par 56,8% des votants. La participation s'est élevée à 39,02%. Le projet soumis aux urnes prévoit que les magasins pourront désormais rester ouverts quatre dimanches par an au lieu de trois. Les travailleurs doivent pouvoir être employés ces jours-là sans autorisation spéciale.
Les magasins pourront aussi prolonger d'une heure les heures d'ouverture les jours fériés en semaine (à l'exception du 1er mai), jusqu'à 19h00. Cette modification concerne tous les types de commerces. Autre exception: la surface de vente dans les lieux fréquentés par les touristes pourrait être doublée, de 200 à 400 mètres carrés.
Les Tessinois ont aussi approuvé à 53,3% un projet concernant les primes d'assurance maladie des enfants. Les primes pourront être déduites jusqu'à 1200 francs maximum pour chaque enfant à charge ou personne dans le besoin. Le canton devrait perdre 5,6 millions de francs par an et les communes 4,5 millions de francs.
SOLEURE - Non aux deux moratoires fiscaux
Les Soleuroises et Soleurois ont rejeté deux moratoires fiscaux qui leur étaient soumis dimanche par voie d'initiatives. Ils ont refusé par 58,6% des voix l'initiative de la droite pour un moratoire jusqu'en 2032 sur toute adaptation à la hausse de la valeur immobilière des bâtiments prise en compte pour les impôts.
Les votants ont suivi l'avis des autorités qui estimaient que cette initiative portait atteinte au droit fédéral. La Confédération exige en effet une augmentation de la valeur fiscale immobilière dans le canton, car l'évaluation fiscale des bâtiments et parcelles n'y a plus été mise à jour depuis 1970 et ne correspond plus qu'à 22% de leur valeur actuelle. Geler une telle mesure pendant une dizaine d'années aurait en outre été dénué de sens, selon le canton.
Les votants ont également rejeté, à 61,0%, une initiative réclamant un moratoire fiscal de même durée sur toute diminution des déductions générales ainsi que des déductions sur les charges professionnelles et sociales.
ARGOVIE - Non à l'initiative climatique sur les bâtiments et non au médiateur cantonal
Les Argoviennes et Argoviens ne veulent pas que leur canton intervienne davantage dans l'adaptation énergétique des bâtiments. Ils ont rejeté dimanche à 67,9% une initiative climatique de la gauche fixant un taux minimal de 3% d'édifices à équiper par an. Les autorités, les partis bourgeois et les Vert'libéraux s'étaient opposés au texte.
De plus, le Parlement avait approuvé un contre-projet indirect. Ce dernier augmente le programme de promotion des énergies renouvelables, à hauteur de 50 millions de francs.
En outre, les votants ont également rejeté, à 50,11%, l'introduction d'un poste de médiateur recueillant les questions et récriminations des habitants face à l'administration. Ils ont suivi ainsi l'avis de l'UDC et du PLR, opposés au projet de loi sur la médiation. La fonction de médiateur de l'administration cantonale existe dans les cantons de Vaud, Genève, Fribourg, Zurich, Zoug et dans les deux Bâle.
ats/juma/ld
Zurich et Winterthour introduisent un salaire minimum
Comme Winterthour, la ville de Zurich va introduire un salaire minimum, selon des résultats partiels. La plus grande ville de Suisse a approuvé dimanche un projet de son Parlement communal qui a fixé un plancher à 23,90 francs par heure pour un emploi à plein temps.
Après le décompte de deux des neuf cercles de la ville de Zurich, le projet est accepté par plus de 74% des voix. Le projet comprend une phase de transition de deux ans et ne concerne pas les apprentis, les stagiaires ni les jeunes de moins de 25 ans sans formation professionnelle ou académique.
Winterthour a de son côté approuvé une initiative des syndicats prévoyant un salaire minimum de 23 francs de l'heure, selon des résultats provisoires.
C'est la première fois que des villes suisses introduisent une telle mesure sur leur territoire.