L'emploi de pesticides a dû être reporté d'un jour en raison de la pluie, ont indiqué les responsables aux médias réunis à Kloten (ZH). Ces prochaines semaines seront décisives.
Plusieurs moyens de lutte sont mis en oeuvre, dont l'utilisation de filets pour moustiques, imbibés d'insecticides, précise à Keystone-ATS le centre fédéral de recherche agronomique Agroscope, qui se sert également d'une substance spécifique attirant les scarabées japonais. Cette méthode a été développée par une équipe de recherche à Florence, impliquée dans un projet commun avec Agroscope.
Travaux de recherche en cours
En 2017 déjà, le centre suisse de recherche agronomique a développé une méthode de lutte contre des insectes en utilisant un champignon. Trois ans plus tard, il a reçu un cinquième des 5,5 millions de francs versés par l'Union européenne à des centres de recherche, afin de développer une stratégie semblable contre les scarabées japonais.
Le résultat de ces travaux a été mitigé: le champignon est resté sans effet sur les larves, qui dévorent des racines, mais son utilisation s'est révélée prometteuse contre les scarabées adultes. La méthode les attire dans un piège où ils sont infectés avec des spores fongiques. Les scarabées peuvent alors infecter des congénères. Cette pratique n'est, toutefois, pas encore perfectionnée au point d'être sollicitée dans le cas présent.
Sans prédateurs
D'une taille de 8 à 12 millimètres, le scarabée japonais s'attaque aux feuilles et aux fleurs de nombreux arbres, fruitiers ou non. Les vignes, le maïs et les roses font aussi partie de leurs victimes favorites. Le coléoptère s'est répandu dans le monde ces 100 dernières années. Loin de son environnement naturel d'origine, il ne connaît aucun prédateur.
Le scarabée japonais est présent en Italie depuis 2014. En Suisse, les premiers spécimens ont été trouvés en 2017 au sud du Tessin, où l'espèce s'est répandue dans la nature à partir de 2019. Ensuite, il a été trouvé de manière isolée dans les cantons de Soleure et de Bâle-Ville.
ats/miro