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Une serre unique en Suisse au jardin botanique de Bâle

Pour ses 125 ans, le jardin botanique de Bâle s'offre la crème des serres
Pour ses 125 ans, le jardin botanique de Bâle s'offre la crème des serres / 12h45 / 2 min. / le 19 août 2023
Le jardin botanique de Bâle dispose désormais d'une nouvelle serre unique en Suisse. On peut notamment y admirer des plantes habituées aux hauts sommets d'Amérique du Sud dans un nouvel espace climatisé.

"Pour le public, c'est un peu spécial de changer de température en passant une porte. Ici, il fait froid, 15 degrés, et on peut montrer des plantes qui, avant, étaient conservées dans une toute petite serre et qui n'était réservée qu'aux jardiniers", explique Edith Zemp, jardinière et horticultrice au jardin botanique de Bâle, samedi dans le 12h45.

La serre a été inaugurée en mai après plus de quatre ans de travaux. Le projet de ce chantier colossal a coûté 12 millions de francs, dont 2 ont été consacrés à l'acquisition de nouvelles variétés de plantes.

Des plantes uniques

"Souvent, les jardins botaniques s'échangent des plantes: 'Je te donne ça, toi tu me donnes ça'. En Europe, c'est toujours les mêmes variétés qui sont échangées. Dans notre cas, nous sommes allés chercher des plantes qu'on ne trouve pas dans les autres jardins botaniques", détaille Edith Zemp.

Parmi toutes les nouvelles plantes que le public peut observer, la star du nouvel espace tropical est la baie du miracle, dont les fruits ont le pouvoir de changer la perception du goût.

"Si on boit du jus de citron, ça a le goût de limonade. Si on boit une bière, ça devient une panaché, et si on mange de la viande, ça devient dégueulasse", s'amuse l'horticultrice.

La baie du miracle visible dans la nouvelle serre de Bâle. [RTS]
La baie du miracle visible dans la nouvelle serre de Bâle. [RTS]

Une opportunité pour la recherche

Pour l'Université de Bâle, cette nouvelle serre est également un fantastique outil pédagogique et scientifique.

"Ici, on peut contrôler les conditions météorologiques et créer des climats de manière artificielle, de sec à humide, en l'espace de quelques mètres. C'est très utile pour une institution d'études afin de faire avancer la recherche", se réjouit Bruno Erny, directeur de l'institution bâloise.

D'ici l'année prochaine, la serre accueillera aussi ses premiers oiseaux exotiques. De quoi colorer encore un peu le jardin botanique créé il y a 125 ans, ce qui en fait l'un des plus vieux au monde.

Thierry Grünig/jfe

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