Publié

La ville de Zurich démarre à son tour la vente régulée de cannabis

La ville de Zurich démarre à son tour la vente régulée de cannabis (image d'illustration). [Keystone - Robert Michael / DPA]
La ville de Zurich démarre à son tour la vente régulée de cannabis / Le Journal horaire / 23 sec. / le 22 août 2023
Après Bâle, Zurich est devenue la deuxième ville de Suisse à se lancer dans la vente contrôlée de cannabis en pharmacie. La cité de Zwingli innove en le rendant aussi accessible légalement dans des clubs sociaux et dans un point d'information sur les drogues.

Depuis mardi, les participants au projet-pilote zurichois peuvent acheter cinq produits cannabiques bio de qualité suisse dans dix pharmacies, six clubs sociaux et dans le centre municipal d'information sur les drogues, indique la ville. Quatre autres produits viendront s'ajouter à cette offre dès l'automne.

Jusqu'à présent, 1200 personnes âgées de 18 à 80 ans se sont inscrites pour participer au projet-pilote "Züri Can - Cannabis avec responsabilité", dont 80% d'hommes. L'étude zurichoise doit durer trois ans. C'est la plus large du genre en Suisse en nombre de participants. Elle se penche sur les effets d'une vente régulée de cannabis sur la consommation et la santé.

Pour y prendre part, il faut être majeur, habiter à Zurich et avoir consommé du cannabis depuis au moins un an. La plupart des participants zurichois fument des joints deux à plusieurs fois par semaine. Tous les six mois, chacun doit remplir un formulaire en ligne sur l'évolution de sa consommation et de sa santé.

Le rôle des clubs sociaux

La ville a reçu de nombreuses candidatures de clubs sociaux pour participer au projet. Sur 34 demandes, elle en a retenu dix. Seuls les membres de ces clubs pourront venir y acheter et y consommer des produits cannabiques et ce, avec une carte de participant à l'étude.

Ce sésame est aussi nécessaire pour acheter du cannabis en pharmacie ou au centre d'information sur les drogues.

Contrairement aux autres partenaires du projet-pilote, la plupart des clubs sociaux retenus louent un fumoir. Ils souhaitent devenir de véritables lieux de rencontre pour leurs membres, a expliqué Barbara Burri, directrice du projet, aux médias réunis en conférence de presse.

Prix correspondant au marché noir

Le risque de revente de produits cannabiques issus du projet-pilote est limité: leurs prix correspondent à ceux du marché noir. Il en coûte entre 7 et 10 francs par gramme, selon le degré de THC.

Le canton de Bâle-Ville s'est lancé dans une étude semblable en décembre dernier, réunissant toutefois nettement moins de "cobayes". Elle ne prévoit que la vente en pharmacie.

>> Lire aussi : Début du projet pilote de vente de cannabis en pharmacie à Bâle

Des projets similaires ont été autorisés par la Confédération à Genève, Lausanne, Berne, Bienne et Lucerne. Ils n'ont pas encore démarré. D'autres études sont prévues à Olten (SO) et à St-Gall.

ats/iar

Publié