Au Tessin, Marco Chiesa devrait assurer sa réélection aux Etats, PLR et Centre se battent pour le 2e siège
Au premier tour, le président de l'UDC suisse Marco Chiesa comptait plus de 10'000 voix d'avance sur ses poursuivants. Les conseillers nationaux réélus Fabio Regazzi (Le Centre), arrivé deuxième, et Alex Farinelli (PLR) n'étaient eux séparés que par 1500 voix.
Le Parti socialiste a déjà perdu son siège au Conseil des Etats depuis l'élection de Marina Carobbio au gouvernement cantonal en avril dernier. Le fauteuil avait été laissé vacant pour six mois.
Après son mauvais résultat au premier tour, le conseiller national Bruno Storni, qui aurait dû le défendre, s'est retiré en faveur de la Verte Greta Gysin. Conseillère nationale depuis 2019 et réélue fin octobre, cette dernière a cependant peu de chances de dépasser les deux candidats bourgeois et de conserver le siège de gauche.
Si Marco Chiesa fait la course en tête, son parti se méfie des embûches qui pourraient mettre en péril une victoire annoncée. Il pourrait en effet y avoir un essoufflement, voire une frustration, de l’électorat de la Lega, mouvement avec lequel l’UDC tessinoise fait liste commune pour ces élections fédérales.
Alors que l'UDC est la grande gagnante des élections du 22 octobre, la Lega est sérieusement affaiblie par une seconde débâcle, après celle des cantonales d’avril dernier. Son soutien au sénateur UDC sortant n’est donc pas gagné d’avance.
Revanche
Tant le PLR que Le Centre veulent revenir à la Chambre des cantons où ils se sont longtemps partagé les deux sièges tessinois. Tous deux ont des comptes à régler avec les partis des deux pôles, UDC et PS. En 2019, ces derniers ont évincé les deux partis bourgeois du Conseil des Etats à la surprise générale.
Le centriste Filippo Lombardi s'était fait éjecter pour 46 voix par Marina Carobbio de la Chambre qu'il avait présidée et où il venait de siéger durant vingt ans. Et le PLR tessinois n'a pas pu défendre le siège qu'il occupait depuis 126 ans après le départ de Fabio Abate.
Outre les quatre candidats des partis traditionnels, une représentante d'un nouveau mouvement politique tessinois se présente au deuxième tour. Amalia Mirante d'"Avanti con Ticino & Lavoro" se lance à nouveau dans la course. Avec 13'760 voix, l'économiste et ancienne affiliée au PS était arrivée en sixième position.
edel avec ats