Bâle-Ville veut se doter d'une loi pionnière pour la défense des personnes LGBTIQ
Cette loi vise l’égalité et la lutte contre la discrimination, quel que soit le genre ou l’orientation sexuelle, via notamment une sensibilisation inclusive, des campagnes d’information ou des services de conseil.
Face à certaines craintes de voir disparaître le mandat déjà existant de l’Etat pour l’égalité hommes-femmes, la commission parlementaire a choisi de mentionner dans le texte la non-binarité, la transidentité et l’intersexuation aux côtés des catégories femmes et hommes.
Cette mention simultanée reflète la diversité des genres dans une société en évolution, selon la commission. Bâle-Ville se veut être un canton pionnier en Suisse alémanique. En Suisse romande, Genève a voté en mars une loi dans le même esprit.
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Effet limité
La socialiste Barbara Heer, présidente de la commission, insiste sur la nécessité de ce texte, qui est aussi un symbole de reconnaissance pour les personnes concernées, même si la thématique divise.
"Ce que l'exemple de Bâle pourrait peut-être montrer, c'est que cette thématique suscite, c'est vrai, de grandes discussions. Elle peut aussi provoquer des craintes. Mais cela ne devrait pas empêcher de se pencher sur la question de manière approfondie", a-t-elle estimé dans La Matinale de la RTS.
Et de préciser: "La loi cantonale est en fait un petit pas. Elle a un effet limité, mais néanmoins important au niveau cantonal. Et oui, je peux m'imaginer que d'autres cantons pourraient peut-être y voir un exemple intéressant pour aller plus loin."
La loi sera probablement débattue en janvier au Parlement. Un référendum pourrait suivre.
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Camille Degott/asch