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Les autorités grisonnes ont pris un "risque inacceptable" avant la catastrophe de Bondo

Vue générale sur Bondo, quelques jours après l'éboulement. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Les autorités grisonnes ont pris un "risque inacceptable" en ne fermant pas les chemins de randonnée au-dessus de Bondo / Le Journal horaire / 29 sec. / le 22 décembre 2023
Les autorités grisonnes ont pris un "risque inacceptable" en ne fermant pas les chemins de randonnée au-dessus de Bondo (GR) avant les éboulements meurtriers de 2017, révèle vendredi une nouvelle expertise. Huit personnes ont perdu la vie dans la catastrophe.

Dans son expertise de 60 pages, le géologue Thierry Oppikofer conclut que les chemins de randonnée auraient dû être fermés dans la zone des éboulements sur la base de l'analyse des risques encourus. L'agence de presse Keystone-ATS s'est procurée le document auprès du magazine Beobachter qui en a révélé la teneur vendredi matin.

Selon le rapport, les spécialistes du canton des Grisons ont interprété les résultats de l'analyse des risques de manière différente. Ils ont estimé que la menace d'un éboulement n'avait "pas varié de manière déterminante". Ils n'avaient pas jugé qu'il existait un danger imminent et n'avaient guère pris de mesures de protection.

>> Lire : Les recherches pour retrouver les disparus à Bondo (GR) abandonnées

Suite devant les tribunaux?

Selon les calculs de Thierry Oppikofer cependant, le risque de mourir en pleine randonnée s'était "considérablement accentué". Des mesures supplémentaires auraient donc dû être prises, d'après lui. L'affaire pourrait se terminer devant les tribunaux. Plusieurs fonctionnaires cantonaux pourraient devoir comparaître en justice suite à ces nouvelles révélations.

D'après la télévision alémanique SRF, le Parquet grison déterminera la marche à suivre au plan procédural début 2024.

L'éboulement du 23 août 2017, un des plus graves de ces 130 dernières années avec le détachement de 3 millions de mètres cubes de roches, avait coûté la vie à huit randonneurs autrichiens, allemands et suisses. Les 200 habitants de Bondo avaient dû être évacués.

ats/fgn

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