Modifié

Face à la crise du logement en ville de Zurich, la droite veut ajouter un étage aux bâtiments

Face à la crise du logement en ville de Zurich, la droite veut surélever les bâtiments. [Keystone - Gaetan Bally]
Face à la crise du logement en ville de Zurich, la droite veut surélever les bâtiments / La Matinale / 1 min. / le 11 janvier 2024
En ville de Zurich, les partis bourgeois ont lancé mercredi une initiative en faveur de la surélévation des bâtiments, qui se veut une solution rapide et pragmatique à la crise du logement. La gauche craint elle une hausse des prix et déplore que l'initiative ne traite pas de la question des logements abordables.

Les mesures proposées par la gauche pour résoudre la crise du logement en ville de Zurich sont insuffisantes pour répondre à la demande croissante, estime le comité interpartis bourgeois, qui regroupe le PLR, Le Centre, l'UDC et les Vert'libéraux.

La priorité de la droite est désormais de bâtir davantage pour augmenter l'offre, grâce à une simplification du règlement pour généraliser la surélévation des bâtiments.

Pour Hans Dellenbach, conseiller communal PLR zurichois, l'initiative est également "écologique", car "elle permet d'économiser l'énergie grise comprise dans le bâtiment et de sauvegarder les jardins et espaces verts autour des immeubles", assure-t-il jeudi dans La Matinale de la RTS.

Jusqu'à 10'000 nouveaux logements pourraient être construits par des propriétaires privés ou l'Etat, selon les chiffres du PLR.

La "gentrification alimentée"

La gauche zurichoise avait refusé un projet similaire au législatif de la ville. Aujourd'hui, cette initiative ne convainc toujours pas la conseillère communale socialiste Tiba Ponnuthurai, qui craint une hausse des prix dans les quartiers.

"L'idée de la surélévation n'est pas fondamentalement nouvelle. La manière dont elle est conçue actuellement est de nature à alimenter la gentrification. En ville de Zurich, il faut avant tout plus de logements abordables et l'initiative ne dit rien à ce sujet", note-t-elle.

"Il est donc tout à fait possible que cet étage supplémentaire conduise tout simplement à des appartements de luxe sur les toits. Et ces lofts ne résolvent définitivement pas la crise du logement."

Le comité bourgeois a six mois pour récolter les 3000 signatures nécessaires à cette initiative.

Camille Degott/iar

Publié Modifié