Au Tessin, l'affaire de l’accident de la route de Norman Gobbi continue de faire des vagues

Au vu des soupçons concernant un éventuel abus de pouvoir dans cette affaire, Matteo Pronzini, du Mouvement pour le socialisme (MPS), a réclamé lundi la nomination d'un procureur spécial hors du canton. Mais en vain.

"C'est clair, le Tessin est petit. Tout le monde se connaît. Il y a des liaisons très particulières. Nous pensons que sur cette question-là, il faut quelqu'un qui n'a pas de contacts avec la situation tessinoise", explique-t-il au micro du 12h30.

De son côté, l'auteur de la principale interpellation, le président du Centre, Fiorenzo Dadò ne compte rien lâcher. Les questions du mois dernier restent ouvertes et attendent toujours des réponses, dit-il. Il déposera donc une nouvelle fois son interpellation ce mardi.

Silence politique, questionnement de la population

Lundi, une large majorité du Parlement a rejeté deux propositions de discussion générale. Un silence politique qui contraste avec le questionnement de la population sur le fonctionnement et la transparence des institutions et sur la crédibilité de la police.

Pour rappel, l'accident - une collision avec un autre véhicule - avait eu lieu un soir de l'automne dernier sur l'autoroute près de Stalvedro (TI), sur la commune d'Airolo.

Deux tests d'alcoolémie sur le conseiller d'Etat tessinois Norman Gobbi et la procédure engagée par la police soulèvent des doutes, notamment sur un éventuel abus de pouvoir. Une première interpellation fait éclater l'affaire au grand jour en mars dernier, suivie d'autres qui demandent des explications au gouvernement.

Les conclusions de enquête pénale sur l'accident impliquant le conseiller d'Etat tessinois Norman Gobbi ne sont toujours pas connues.

Nicole della Pietra/fgn