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Baisse de l'impôt pour les entreprises acceptée à Lucerne, panneaux solaires rejetés à Uri

Une vue sur la ville de Lucerne. [KEYSTONE - URS FLUEELER]
Une vue sur la ville de Lucerne. - [KEYSTONE - URS FLUEELER]
Plusieurs cantons alémaniques étaient appelés aux urnes dimanche pour des votations cantonales. Lucerne a accepté une baisse de l'impôt pour les entreprises, alors que Uri ne veut pas rendre obligatoires la pose de panneaux solaires sur les bâtiments dès 100 m2.

Lucerne: baisse de l'impôt pour les entreprises

Les citoyenne et citoyens du canton de Lucerne ont accepté dimanche par 66,9% des votants une modification de la loi d'impôt qui prévoit une baisse progressive d'ici 2028 de l'impôt sur le capital propre des entreprises de 0,5 à 0,01 pour mille. Elle prévoit aussi une hausse des déductions fiscales pour les familles à faibles revenus. La baisse des recettes fiscales est estimée à 56 millions de francs pour le canton et à 67 millions pour les communes. La participation a atteint 45,57%.

Pour la majorité bourgeoise du Parlement, cette révision est nécessaire pour que le canton de Lucerne reste fiscalement concurrentiel et que les entreprises à fort capital ne quittent pas le canton. Le PS et les Vert-e-s se sont opposés au projet qui, selon eux, favorise trop les grandes entreprises internationales. Au lieu d'une hausse des déductions pour la garde des enfants, ils auraient préféré des allocations familiales plus élevées.

Uri: pas de panneaux solaires obligatoires

La population du canton d'Uri a elle refusé dimanche par 64,2% des votants une modification législative qui aurait rendu obligatoire l'installation de panneaux solaires sur les nouveaux bâtiments à partir de 100 mètres carrés. La loi actuelle prévoit cette obligation à partir de 300 mètres carrés. La participation a atteint 35,8%.

L'Association des propriétaires fonciers du canton d'Uri (HEV) avait lancé le référendum contre la décision du Parlement cantonal. Lors des débats, la commission compétente avait proposé de maintenir le seuil à 300 mètres carrés. Cette proposition avait été rejetée par 28 voix contre 27. La limite de 100 mètres carrés avait été finalement adoptée par 50 voix contre 4 et 2 abstentions.

Zoug: transparence peu contraignante sur le financement de partis 

L'initiative sur la transparence dans le financement des partis a été rejetée à Zoug par 54,4 % des votants. Mais un contre-projet du gouvernement et du Parlement a été accepté par 52 % des votants.

L'initiative constitutionnelle des Jeunes Vert-e-s exigeait que les partis représentés au Parlement cantonal rendent compte de leurs soutiens financiers, dans leur fonctionnement et dans leurs campagnes électorales et de votations. Le texte demandait aussi la publication des liens d'intérêts des élus et des candidats. L'initiative exigeait également que les partis déclarent les dons de particuliers de plus de 5000 francs et ceux des entreprises de plus de 1000 francs. En cas de violation de ces règles, les partis auraient dû payer une amende.

Le gouvernement et le Parlement se sont opposés à l'initiative qu'ils estimaient "surchargée". Ils ont proposé un contre-projet moins contraignant. Il reprend les principes de base de l'initiative, mais ne prévoit ni déclarations de dons ni publication des liens d'intérêts et aucune amende en cas de violation de la transparence.

Zurich: délai maintenu pour les bourses de formation pour les requérants

Les citoyennes et citoyens du canton de Zurich ont refusé dimanche par 54,36 % des voix de supprimer le délai de cinq ans requis pour les requérants admis à titre provisoire (statut F) pour percevoir une bourse de formation. L'UDC avait lancé le référendum contre la décision du Parlement cantonal. La participation a atteint 45,61 %.

Pour l'UDC, la décision du Parlement aurait rendu le canton de Zurich encore plus attractif pour les demandeurs d'asile. Le PLR s'est aussi opposé à la suppression du délai de cinq ans. Il est judicieux de former et intégrer rapidement les statuts F dont 90% resteront de toute façon en Suisse, estimaient pour leur part le PS, les Vert'libéraux, les Vert-e-s, le Centre, les Evangéliques et la Liste alternative.

Le gouvernement ne s'est pas opposé à la suppression du délai lors du débat au Parlement. Le montant en jeu n'était pas très élevé. L'accès immédiat aux bourses de formation aurait engendré des coûts supplémentaires de 3 à 4 millions de francs par année, selon l'exécutif.

ats/vkiss

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