Bâle devra voter sur le crédit pour l'Eurovision après un référendum de l'UDF
Le texte a recueilli 4203 signatures, selon l'UDF, et 3912 ont été déclarées valables, alors qu'il en fallait 2000 pour qu'il aboutisse, a fait savoir la Chancellerie d'Etat.
Le parti affirme ne rien avoir contre la musique, ni contre l'orientation sexuelle des participants. Mais l'ESC n'a pas grand-chose à voir avec un spectacle musical, il est au contraire très chargé politiquement et idéologiquement, estime l'UDF.
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Le président de l'UDF Daniel Frischknecht a cité comme exemples les menaces antisémites contre la participante israélienne ou la prestation jugée "sataniste" de l'Irlandaise Bambi Thug lors de la dernière édition à Malmö. Cette dernière s'était elle-même ouvertement présentée comme une "sorcière pratiquante", alors que l'Armée du Salut suisse s'était vu interdire en 2013 de se produire dans un cadre chrétien, critique l'UDF.
Un refus entraînerait un redimensionnement
Si les citoyens bâlois devaient voter contre la contribution financière de la ville, l'ESC devrait être fortement redimensionné, a déclaré le porte-parole de la SSR Edi Estermann. "L'événement serait réduit à un grand show télévisé le samedi soir, sans événements annexes, et donc bien sûr avec une création de valeur bien moindre pour la ville."
Comme il est d'usage dans un contrat, des clauses de sortie possibles ont été définies dans l'accord avec Bâle, poursuit le porte-parole. Mais aucune des parties n'est intéressée à résilier effectivement le contrat.
Le directeur bâlois du projet ESC, Beat Läuchli, s'est exprimé avec réserve sur le référendum. Il faut d'abord que les signatures soient authentifiées, a-t-il souligné. Mais même si le référendum est confirmé officiellement, la planification se poursuivra sans changement.
Un large soutien du Grand Conseil
Le 11 septembre, le Grand Conseil bâlois avait approuvé le crédit proposé par le gouvernement à une large majorité de 87 voix contre 4 et 4 abstentions.
L'UDF a dû faire cavalier seul, l'UDC ayant soutenu le crédit à l'ESC. L'UDF, peu présente à Bâle-Ville, a dû compter sur l'extérieur du canton pour la collecte des signatures.
ats/asch