De nouvelles allégations sèment le trouble autour de l'utilisation de la capsule Sarco à Schaffhouse
Le Ministère public du canton de Schaffhouse avait ouvert une enquête pénale pour incitation et assistance au suicide, après la première utilisation de cette capsule. Plusieurs personnes avaient été mises en garde à vue, dont une journaliste du De Volkskrant. Le journal suit le développement de la capsule Sarco depuis ses débuts. La photographe, relâchée après 48 heures, s’était rendue sur place juste après le décès, avant l’arrivée de la police, selon les précisions du journal.
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Le journal révèle donc de nouvelles informations concernant cette affaire: la femme décédée a peut-être été étranglée. Mais il explique aussi que ce soupçon - qui apparaîtrait dans de nombreux documents juridiques du dossier - est entouré de "vague et de mystère". Il s'interroge également sur la façon de travailler des autorités suisses.
Selon De Volkskrant, le Ministère public se baserait sur ces marques pour muscler son dossier et le monter autour d’une nouvelle hypothèse : celle d'homicide volontaire, une charge plus lourde que celle initialement évoquée. Selon plusieurs observateurs, cela expliquerait pourquoi un homme lié à l’affaire est toujours en détention provisoire cinq semaines après l’utilisation de Sarco.
Une personne en détention provisoire
Le Ministère public du canton de Schaffhouse a uniquement confirmé à la RTS qu'une personne se trouve effectivement en détention provisoire, sans préciser son identité. Aucun acte de mise en accusation n’a par ailleurs été publié pour le moment. Selon toute vraisemblance, il s’agirait cependant du président de The Last Resort, seule personne présente dans la forêt au moment du décès.
Les marques sur le cou de l'Américaine décédée, ainsi que les autres informations du journal néerlandais, n’ont pas été confirmées par le Ministère public. De son côté, l’association The Last Resort, qui gère Sarco, précise mardi dans un communiqué ne pas pouvoir commenter ces allégations, puisqu'elle n’a pas connaissance du rapport complet d’autopsie.
>> Lire aussi : Une demande de mise en détention après la première utilisation de la capsule Sarco
Camille Degott/edel
Où trouver de l'aide?
Sur internet:
Pour la promotion de la santé mentale dans les cantons latins: santépsy.ch
Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch
Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch
Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch
Le Groupe Romand de Prévention du Suicide: preventionsuicide-romandie.ch
L'Unité Malatavie des HUG pour les adolescent·e·s en crise: malatavie.ch ou par téléphone (24h/24): 022 372 42 42
Par téléphone:
147: Pro Juventute – Ecoute et conseils pour les jeunes (147.ch)
143: La Main Tendue – Ecoute et conseils pour les adultes (143.ch)
144: Ambulances – Urgences