Cette découverte est une "petite sensation", s'est réjoui vendredi l'Office cantonal de la nature, de la chasse et de la pêche dans un communiqué. En effet, le hotu avait disparu de la plupart des rivières et seuls quelques spécimens avaient été observés dans la vallée du Rhin saint-galloise ces dernières années.
L'aménagement des cours d'eau et l'exploitation hydroélectrique ont fortement perturbé l'habitat naturel du hotu et rendu sa migration impossible en de nombreux endroits, explique le canton. Il estime que la revitalisation en 2019/2020 du segment du ruisseau Simmi où les poissons menacés ont été observés a probablement contribué à ce succès.
Un autre facteur pourrait avoir joué un rôle: ces dernières années, l'Office de la nature, de la chasse et de la pêche a en effet relâché à trois reprises de jeunes hotus dans l'espoir de voir les effectifs remonter.
Le hotu, un poisson sur liste rouge
Le hotu est une espèce de poisson indigène qui vit dans les rivières du Plateau. Il est aussi appelé nase. Placée sur la liste rouge de la Confédération, l'espèce est considérée comme étant "menacée d'extinction".
Pour se reproduire, les hotus migrent en groupes vers des cours d'eau graveleux et peu profonds. Après la période de fraie, les spécimens adultes - qui peuvent vivre jusqu'à vingt ans - repartent vers des rivières plus grandes et profondes, laissant les alevins sur le lieu de ponte.
ats/fgn